N’étant que l’ombre de lui-même au cours des premières semaines de compétition, Salis Abdul Samed retrouve des couleurs depuis peu après un début de saison manqué dans les grandes largeurs. La faute à un été où le Ghanéen a profité, avant de le payer cher puis de prendre conscience et de se remettre d’aplomb en vue de la Ligue des champions, comme l’a expliqué Salis Abdul Samed auprès de nos confrères de La Voix du Nord.
Salis Abdul Samed s’est mis dans la nasse tout seul
Cela ne lui ressemblait pas. Salis Abdul Samed, lui l’irréprochable milieu du RC Lens à l’activité hors norme, était revenu de son été en totale méforme. Et ce pour une raison bien simple. « Je suis parti en vacances avec l’envie de couper complètement. Je n’ai rien fait pendant un mois, c’est la première et dernière fois ! », se souvient dans un entretien à La Voix du Nord le Ghanéen, qui a rapidement pris conscience de son erreur. « Ce n’est pas pour moi : j’ai besoin de courir tout le temps, de travailler, dépenser de l’énergie. La reprise a été très dure, j’ai compris dès le premier entraînement. J’ai dit la vérité au coach : je n’ai rien fait, c’est ma faute, je le paye mais je vais bosser à fond, comme d’habitude. »
À 23 ans et au sortir d’une saison 2022-2023 merveilleuse et inédite, Salis Abdul Samed est encore en apprentissage de son métier, et y compris de toutes ses obligations hors-terrain. « C’est une bonne leçon, admet l’ancien Clermontois. Ça a un peu tué mon début de saison, je ne tenais pas un match complet. Je savais que la Ligue des champions arrivait et qu’il fallait que je retrouve vite mon niveau pour pouvoir aider l’équipe. C’est revenu un peu avant le premier match à Séville. »
La Ligue des champions, un rêve
À l’image de tout le collectif lensois, l’ancien pensionnaire de l’académie Jean-Marc Guillou a fait de la Ligue des champions le point de bascule d’une saison bien mal embarquée. « C’est une étape de plus. À Séville, Kevin (Danso) et moi, on était énervés, dégoûtés, car on n’a pas entendu la musique, les supporters espagnols criaient trop. Mais à Bollaert, c’était magnifique. J’étais fier : je suis là, j’entends ça…, s’émerveille le natif d’Accra. Quand je suis arrivé en France, à 17-18 ans, on avait fait un tournoi à Saint-Étienne et ils mettaient l’hymne pour l’entrée sur le terrain. Là, c’est moi qui joue, en vrai. J’en avais rêvé petit. »
Un rêve dont il faut être à la hauteur, une fois lancé. « C’est un autre niveau, on l’a vu à Séville au début où c’était très dur, assume le milieu lensois. On est obligés de monter le nôtre, dans l’intensité, le duel, la concentration jusqu’au bout, ça fait progresser. C’est très bien ce qu’on fait, le petit Lens qui était en Ligue 2 et qui joue aujourd’hui la Ligue des champions, qui prend des points… On a envie de se qualifier pour les huitièmes de finale. » Il faudra pour ce faire en passer par Eindhoven où le PSV, encore invaincu à domicile, attend les Sang et Or avec la ferme volonté de se hisser à la deuxième place, encore propriété du RC Lens avant ce mercredi soir.
Enzo PAILOT
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