Victorieux pour la troisième fois en autant de rencontres, le RC Lens a poursuivi son sans-faute à l’occasion de la réception du PSV (2-1) en Youth League. Opposés à ce qui représentait probablement la meilleure équipe de leur groupe, les jeunes Sang et Or ont pris une sérieuse option pour la suite de la compétition. Et certains en ont profité pour briller de mille feux. Focus.
Sishuba pour mettre le feu, Mbala pour éteindre l’incendie
Décidément, rien n’arrête Yohan Demont et ses jeunes pousses. Déjà tombeur de Séville (0-1) et Arsenal (1-0), les U19 du RC Lens ont remis le couvert face au PSV (2-1). L’acte I du challenge le plus relevé du groupe est donc passé, et les Sang et Or auront rendez-vous avec leurs adversaires de ce mardi dans deux semaines, cette fois à Eindhoven, pour une rencontre qui s’annonce encore plus ardue en terrain hostile. Qu’importe, le plein de points – et de confiance – est déjà fait. Et si tout le collectif lensois est à récompenser, certaines individualités sont sorties du lot.
À commencer par l’inévitable Ayanda Sishuba (2005). Au-delà de son missile venu pulvériser la lucarne de l’impuissant Niek Schiks après un petit festival solitaire aux abords de la surface, le Belge, souvent trouvé entre les lignes, a fait courir le danger dans la défense adverse à chaque touche de balle, obligeant même parfois les Néerlandais à user de prises à deux sur lui. En vain. Après son but contre Arsenal, Sishuba enchaîne et n’est sans doute pas passé inaperçu aux yeux de Franck Haise, qui l’a déjà convoqué à quatre reprises en Ligue 1 (19 minutes de jeu.)
Et si devant, le RC Lens a été porté par l’insaisissable Sishuba, Kenny Mbala (2004) s’est montré à la hauteur de l’évènement derrière. Imposant au duel, très juste dans sa lecture de jeu, doté de capacités athlétiques impressionnantes, capable d’être le premier relanceur de son équipe ou de se projeter dans l’entrejeu pour casser des lignes, le capitaine lensois a fait montre de son extrême polyvalence dans l’axe de la défense à trois.
Des talents à leur avantage en pagaille
Au milieu, parfois épaulés par les montées de Kenny Mbala, le tandem composé de Grégoire Herbin (2004) et Fodé Sylla (2006) a lui aussi convaincu. Remarquable dans son activité sans ballon, son volume de jeu et sa capacité à fluidifier le jeu de leur équipe vers l’avant, le double-pivot du 3-4-2-1 de Yohan Demont a éteint le milieu à trois néerlandais, et notamment Tygo Land, principale attraction du PSV. Le côté gauche lensois a également mis en difficulté la défense néerlandaise, aux abois sur le surnombre apporté par le très actif Oscar Lenne (2006), le piston gauche, alors qu’Ayanda Sishuba fixait. Avant qu’Anthony Bermont (2005) n’en profite, lui qui offrait le but de la victoire (86′) d’un festival dans la surface et d’une frappe croisée millimétrée.
À la pointe de l’attaque, si Yannick Sidibé (2006), seulement 16 ans, a été bien muselé par une charnière adverse solide, il l’a usée par ses déplacements incessants et son opportunisme dangereux. Une prestation imparfaite mais prometteuse avant l’entrée de Rayan Fofana (2006), dont les appels en profondeur ont constamment déstabilisé le PSV. S’il n’avait pas glissé à maintes reprises dans la surface, sans doute aurait-il lui aussi ouvert son compteur. Mais l’essentiel est ailleurs : avec un 9 sur 9 idéal, le RC Lens U19 vit pleinement son rêve européen. Au plus grand bonheur de sa jeune garde, sur un nuage.
Enzo PAILOT, à Avion
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport