Visés par des violences avec les forces de l’ordre en marge de la rencontre face au PSG (2-0), les supporters du RC Lens ont vécu un déplacement sous haute tension à Paris, dimanche. Les concernés racontent auprès de L’Équipe.
Le stade Géo-André, théâtre des principales violences
Un déplacement compliqué en tout point pour le RC Lens. Si les hommes de Pierre Sage se sont inclinés face au PSG (2-0), dimanche, l’après-midi fut au moins tout autant compliqué en tribunes. Alors que premiers échos de violences en amont de la rencontre étaient remontés avant même le coup d’envoi, plusieurs concernés se sont exprimés auprès de L’Équipe, qui a retracé les faits.
Tout commence au stade Géo-André, où les bus de supporters lensois se sont garés. Comme écrit par le quotidien sportif, ce qui pouvait resembler « une sorte de piège » aux yeux des supporters sang et or attendait ces derniers à la sortie du bus. Un confrère de La Voix du Nord assure n’avoir « jamais vu autant de CRS dès la sortie du bus. » Les forces de police affirment, elles, avoir mis en place le dispositif habituel et soulignent une certaine résistance à la fouille de certains supporters lensois.
Avec les CRS on pouvait parler un tout petit peu, mais quand la Brav-M est arrivée, elle a chargé, ç’a été la folie. Ils tapaient, matraquaient.
Mais un élément va faire basculer les évènements. « Tout a dégénéré quand des femmes ont demandé à aller aux toilettes, ce qui leur a été refusé, souligne un autre supporter présent. Le pire, c’est qu’avec les CRS on pouvait parler un tout petit peu, mais quand la Brav-M (la police chargée du maintien de l’ordre) est arrivée, elle a chargé, ç’a été la folie. Ils tapaient, matraquaient. » Des scènes d’une rare violence éclatent alors, avec jets de projectiles, de barrières et gaz lacrymogène au menu de ce triste cocktail.
De Paris à Lens, un déplacement sous haute tension
Appelés en renfort, les supporters lensois déjà installés dans le parcage visiteurs du Parc des Princes en viennent aussi aux mains avec les forces sécurité. « Si les policiers n’étaient pas intervenus, on aurait été très mal. Ils m’ont arraché mon talkie, mon oreillette, j’ai des bleus partout », décrit un steward du PSG, toujours auprès de L’Équipe. Une tension qui ne s’est pas limitée qu’à la capitale.
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Le retour des bus lensois dans l’Artois a été plus que jamais encadré : une escorte sur tout le trajet jusqu’à Lens – une première – et une interdiction de s’arrêter sur une aire d’autoroute, qu’importe les envies pressantes de chacun. « On a été escortés comme des prisonniers, ça nous a tous choqués. Et à l’arrivée à Lens, il y avait encore des CRS », conclut un supporter du RC Lens, encore marqué.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
