RC Lens : « Nous avons rééquilibré », le bilan mercato de Dréossi et Lopez

Comme annoncé, le mercato d’hiver a été l’occasion pour le RC Lens de procéder à un changement de paradigme. Outre l’exfiltration de certains gros contrats (Danso, Samba), le club artésien a également impulsé une nouvelle politique de recrutement autour de très jeunes joueurs. Un choix assumé par la direction dans les colonnes de l’Equipe.

Le RC Lens et le bon équilibre ?

Depuis son arrivée à Lens, Pierre Dreossi suit une feuille de route bien claire : remettre le club dans les clous financiers escomptés par le propriétaire. En vendant pour plus de 60 millions d’euros, tout en se séparant de joueurs aux éboulements conséquents, le directeur général du RC Lens a le sentiment du devoir accompli. « Nous avions une double philosophie, sportive et économique. Nous avons rééquilibré (les comptes) », a-t-il affirmé à nos confrères de l’Equipe.

Le rééquilibre concerne également l’effectif, qui serait désormais plus adaptable aux besoins de Will Still. « Sportivement, on a réussi à avoir des joueurs plus polyvalents qui nous permettent de jouer avec différents systèmes plus facilement, juge Diego Lopez. Au niveau offensif, on a des joueurs qui sont capables de faire la différence à l’intérieur et à l’extérieur du jeu, en étant plus excentrés. »

Un virage vers le trading

Enfin, le RC Lens a arpenté les marchés dits intermédiaires, moins onéreux, à la recherche de la bonne pioche à un tarif raisonnable en recrutant notamment en Bosnie, en Bulgarie ou au Monténégro. « Il y a eu un gros travail de la cellule de recrutement avec des profils clairs, des joueurs ciblés, un travail en équipe, en accord avec le staff, insiste le directeur sportif des Sang et Or. Ce sont des joueurs à potentiel encadrés par un groupe de joueurs ici qui fait la force de Lens. »

Exception faite de Mathew Ryan, qui a signé pour six mois, le RC Lens a décidé de miser sur de très jeunes joueurs en recrutant Juma Bah (18 ans), Jeremy Agbonifo (19 ans), Andrija Bulatovic (18 ans) et Nidal Celik (18 ans). « Aujourd’hui, on doit créer de la valeur. Pour y parvenir, tu es obligé de prendre ce genre de profil, assume Diego Lopez, qui avait déjà expérimenté le trading à Bordeaux. On a aussi procédé à des prêts de développement. Il y a un groupe de joueurs et un coach (Will Still) qui ont très bien géré cette situation du marché en étant performants. Elle nous a permis d’anticiper de six mois notre marché. »

Or, Pierre Dréossi a déjà prévenu que la stratégie serait la même l’été prochain, le RC Lens ne souhaitant plus vivre au-dessus de ses moyens. « On ne pourra plus prendre des joueurs à 200, 250 ou 300 000 euros mensuels », conclut le DG lensois.

Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport