D’abord au fond du trou pendant les vingt premières minutes, le RC Lens s’est remis la tête à l’endroit grâce aux remuants Faitout Maouassa et Florian Sotoca. Et si Brice Samba s’est révélé immense lors de la séance de tirs aux buts, il n’a pu empêcher la défaite des siens contre Monaco (2-2, 5-6 tab), causée en grande partie par un manque d’efficacité criant dans les deux surfaces. Découvrez nos notes des Lensois après ce 32e de finale de Coupe de France.
L’homme du match :
À défaut d’apporter la qualification aux siens, Brice Samba (7) aura marqué les esprits pour sa première séance de tirs au but sous le maillot sang et or. Trois tentatives arrêtées (Fofana, Vanderson, Boadu), les trois à la suite pour permettre aux siens de rester dans le match malgré les ratés de Saïd, Fulgini et Medina. Une prouesse XXL qui faisait suite à un arrêt majuscule aux devants de Ben Yedder en fin de rencontre (87′). Impuissant sur le premier but (1′) et pas en mesure d’agir sur le second (22′), le capitaine lensois avait déjà fait muraille sur sa ligne (41′) et dans la gestion de la profondeur (55′).
Les satisfactions :
La surprise du onze a surpris sur le terrain. Avec deux petites entrées en jeu depuis son arrivée, Faitout Maouassa (6) avançait dans l’inconnue contre Monaco. Et comme un jeune lancé dans le grand bain, il en a gardé l’insouciance, parfaitement illustrée sur son but où il ne se pose aucune question pour transpercer la défense et fusiller Majecki dans un angle plutôt fermé (1-2, 43′). De quoi sonner la révolte, lui qui était déjà l’un des plus tranchants dans ses prises de balle et l’un des plus actifs sans ballon dans le marasme lensois. Si le piston gauche a fait preuve d’un certain déchet technique (25′, 32′, 47′), il passe aussi de peu à côté du doublé (59′). Il paye son manque de condition physique en se montrant plus discret au fil de la rencontre, avant d’être remplacé à l’heure de jeu.
Une prestation à l’image de son équipe. À côté de la plaque sur la première demi-heure, Florian Sotoca (6) est l’auteur de la perte de balle fatale sur l’ouverture du score (0-1, 1′) et à l’origine du deuxième but, même si sa responsabilité est moins engagée (0-2, 22′). Pour autant, le Narbonnais s’est parfaitement repris pour livrer une heure de très haute facture. Monstre d’intensité et d’activité, aussi bien offensivement que défensivement, l’attaquant du RC Lens a été dans tous les bons coups (35′, 36′, 57′, 59′, 84′). Récompensé de son opportunisme et de son dévouement sur une percée avec un peu de réussite, mais une finition finement choisie (2-2, 62′). Il est aussi le premier Lensois qui réussit son tir au but.
Dans la débandade du début de rencontre, Facundo Medina (6) a été l’un des seuls Lensois à surnager grâce à des interventions défensives importantes (4′, 6′, 13′) et des prises de balle apportant bien plus de rythme que celles de ses coéquipiers. Auteur d’un retour capital avec Danso sur Balogun (41′), l’Argentin s’est également illustré offensivement à coups de frappes lointaines mais non moins dangereuses (44′, 79′). Sa passe masquée exceptionnelle pour El Aynaoui ne passe pas loin de faire mouche (86′). Bémols : il manque une balle de match en ne parvenant pas à reprendre le centre parfait de Fulgini (72′), puis manque sa tentative lors de la séance de tirs au but en étant le quatrième tireur du RC Lens.
Les déceptions :
Dans l’activité, difficile de reprocher quoi que ce soit à Elye Wahi (4). De mieux en mieux dans les combinaisons avec ses coéquipiers grâce à des remises bien senties (10′, 20′, 25′), l’avant-centre sang et or a également fait montre de toute sa qualité de déplacement dans la surface pour se jouer du marquage monégasque à de nombreuses reprises et aurait même mérité d’obtenir un penalty peu avant la pause (45+1′). Pour autant, demeure ce même manque de justesse dans le dernier geste (27′, 35′, 57′, 65′, 69′, 72′) et cette vilaine faculté à être trop souvent-hors jeu (quatre fois contre Monaco). De quoi frustrer encore un peu plus des supporters déjà pas acquis à sa cause, et qui ont sifflé le jeune homme de 21 ans, recrue la plus chère de l’histoire du RC Lens, à sa sortie (73′).
En l’absence de Salis Abdul Samed et Nampalys Mendy, Andy Diouf (4) a une grosse carte à jouer en ces temps de CAN. Le milieu de 20 ans a abattu son premier atout contre Monaco, sans grande satisfaction. S’il a tenté de percuter et de faire parler sa qualité de projection et de casseur de lignes, il a surtout fait preuve de retenue traduisant un certain manque de confiance. Ses deux tentatives lointaines ont été dévissées et ont davantage gâché des munitions lensoises qu’inquiété l’arrière-garde monégasque. Finalement, il n’aura que très peu pesé sur la rencontre jusqu’à son remplacement dès l’heure de jeu par Adrien Thomasson.
Kevin Danso (4) aura été emporté par la tempête du début de rencontre. Manquant d’agressivité sur Ben Yedder à l’occasion du premier but (0-1, 1′), l’Autrichien a pêché à la passe par la suite. Souvent approximatif dans ses transmissions dans l’axe, il a offert quelques situations à l’ASM (13′, 18′). Beaucoup moins mis à contribution par une formation monégasque sur le recul, il est auteur d’un bon retour défensif sur Balogun avec Medina (41′). Pour le reste, rien à signaler ou presque.
Les notes :
Samba (7) – Aguilar (6), Danso (4), Medina (6) – Frankowski (5), El Aynaoui (6), Diouf (4), Maouassa (6) – Sotoca (6), Wahi (4), Pereira da Costa (4)
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport