Toujours à la hauteur malgré le remue-ménage estival dans son organigramme mais sans Coupe d’Europe, invaincu mais incapable de gagner depuis août, le RC Lens a vécu un début de saison difficilement lisible. Découvrez les tops et flops de la rédaction sur le début de saison lensois.
Les tops
Will Still, l’invincible
Fin 2022, il avait débuté sur le banc de Reims avec une impressionnante série de 17 matches sans défaite en Ligue 1. Débarqué au RC Lens cet été, le technicien anglo-belge a repris les bonnes habitudes et, après sept journées et des rendez-vous en haute altitude, demeure invaincu en championnat malgré un calendrier relevé, notamment depuis septembre (Monaco, Lyon, Rennes, Nice, Strasbourg). De quoi poser des jalons solides pour des débuts que beaucoup redoutaient après la réorganisation institutionnelle et les départs conjoints de Franck Haise et Arnaud Pouille, figures de la renaissance lensoise.
Des cadres suppléés au pied levé
La saison passée, trois des visages principaux du RC Lens étaient ceux d’Elye Wahi, Neil El Aynaoui et Kevin Danso. Depuis, le premier est parti et les deux autres ont été tout proches de faire de même, avant d’être recalé à la visite médicale à Monaco et Rome et de revenir à Lens sans pouvoir jouer à leur retour (5 minutes pour El Aynaoui, aucune depuis la fin du mercato pour Danso). Pourtant, leur indisponibilité n’a pas sauté aux yeux.
Devant, Wesley Saïd puis M’Bala Nzola n’ont pas eu grand mal à faire oublier un Elye Wahi décevant. Au milieu, un Adrien Thomasson renaissant, un Andy Diouf en progression et un Hamzat Ojediran étonnant – avant sa blessure – avaient comblé l’absence de Neil El Aynaoui, tandis qu’Abdukodir Khusanov s’est révélé comme l’un des tout meilleurs défenseurs de Ligue 1 sur ce début de saison sans Kevin Danso. Un marqueur de la profondeur de l’effectif lensois, aussi qualitatif que quantitatif.
Les flops
Panathinaikos, le point noir
C’était l’objectif principal du début de saison, et force est de constater que Will Still et ses hommes ont manqué le virage. Après une saison 2023/2024 conclue dans la déception face à Montpellier (2-2) et un barrage de Ligue Conférence à la clé au lieu d’une qualification directe en Ligue Europa, le RC Lens n’a pas validé son ticket pour l’Europe. Et les regrets seront longs à dissiper tant le Panathinaïkos était abordable. Supérieure même à 10 contre 11 à l’aller (2-1), la formation artésienne coulait au retour à Athènes, dans un mimétisme frustrant avec Fribourg, malgré une domination toujours certaine. L’absence finalement “inutile” de Kevin Danso, parti faire sa visite médicale à Rome avant d’être recalé, ne pourra que renforcer ces remords.
En Ligue 1, un RC Lens au petit trot
Certes, le RC Lens est l’un des trois équipes de Ligue 1 encore invaincues avec Monaco et Paris, mais il n’est pas pour autant sur le podium. La faute à cinq matches nuls en sept rencontres et un rythme de croisière assez peu soutenu, par conséquent. Le bilan comptable aurait préféré alterner défaites et victoires, quitte à casser cette invincibilité qui reste honorable. Parfois plutôt bien récompensé selon la physionomie (Lyon, Rennes), parfois assez mal (Monaco, Nice, Strasbourg), le club lensois n’en demeure pas moins sixième, là où il veut être en fin de saison. Même si cela n’aurait pas été de refus de creuser sur d’autres prétendants visiblement de mieux en mieux comme l’OL ou l’OGCN.
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport