En pleine tournée médiatique, Joseph Oughourlian a profité d’un échange avec les lecteurs de la Voix du Nord pour expliquer les départs de Brice Samba et Przemyslaw Frankowski lors du mercato d’hiver. Et le président du RC Lens n’y est pas allé de main morte avec son ancien capitaine.
Frankowski a « pleuré »
S’il était prévisible que le RC Lens profite du mois de janvier pour renflouer ses caisses, la vague de départs fut plus importante que prévue. Outre Kevin Danso et Abdukodir Khusanov, tous deux vendus en Premier League, David Pereira Da Costa, Brice Samba et Przemyslaw Frankowski ont également quitté le club artésien. Et pour les deux derniers cités, le club n’était pas forcément vendeur.
« Frankowski, le marché se termine le 2 février, il débarque après et il dit : j’ai reçu une offre de Galatasaray, la Turquie c’était encore ouvert. Il est allé voir tous les joueurs en pleurant en disant « c’est l’opportunité de ma vie », confie Joseph Oughourlian, dans les colonnes de la Voix du Nord. Il m’a appelé je ne sais pas combien de fois. Ça a été 3 jours interminables. J’ai dit, bon, histoire de dire que je suis de bonne foi à Francky, j’ai dit « oui, à 10 millions, tu sors ».
Le RC Lens lâché par son capitaine
Un montant aux allures de posture de négociation pour le président du RC Lens, qui pensait que Galatasaray n’allait jamais investir autant pour un joueur de bientôt 30 ans. « Déjà 5 millions ça semblait assez peu probable. ». Finalement, le deal va se boucler pour un montant total de 10 millions d’euros (1 million de prêt payant, une obligation d’achat de 7 millions et des bonus facilement atteignables de 2 millions).
Quand il n’a pas joué le match de Coupe de France (face au PSG, fin décembre, NDLR), on a tous été un peu choqués. On sentait que quelque chose se préparait.
En ce qui concerne Brice Samba, Joseph Oughourlian n’a toujours pas digéré le comportement du gardien de l’équipe de France : « C’est lui qui a clairement voulu partir, et il l’a fait, selon moi, de la pire des manières. Quand il n’a pas joué le match de Coupe de France (face au PSG, fin décembre, NDLR), on a tous été un peu choqués, mais on sentait que quelque chose se préparait. Et puis il y a eu un gros raté en termes de communication. Les supporters étaient furieux. Ça a duré cinq ou six jours. On a fini par le vendre pour 15 millions ».
Là encore, le RC Lens a plutôt fait une bonne opération d’un point de vue économique, à défaut d’avoir pu conserver l’un des meilleurs gardiens du championnat de France.
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
