Avant le coup d’envoi du match entre Le Havre et le RC Lens ce vendredi 20 octobre (0-0), une vingtaine de supportrices sang et or auraient subi des fouilles corporelles inappropriées de la part d’une agente de sécurité havraise. Six d’entre-elles ont déjà effectué une pré-plainte, alors que d’autres démarches pourraient être engagées, comme le rapporte L’Équipe.
De nouveaux incidents hors-terrain
Malheureusement, la rencontre entre Le Havre et le RC Lens, disputée le 20 octobre, semble s’être davantage animée en dehors du terrain que sur le rectangle vert. Dans les tout derniers instants du match déjà, sur le but finalement refusé de Florian Sotoca (90+2′), un supporter lensois avait été pris à partie après avoir craqué un fumigène dans une tribune latérale du Stade Océane. Et selon de récents témoignages, d’autres fans sang et or auraient vécu une triste soirée en Normandie. Une vingtaine d’abonnées du RC Lens avaient dénoncé les palpations à l’entrée du stade. Six ont déjà effectué une pré-plainte en ligne, tandis qu’une septième est en cours et que deux autres pourraient suivre.
L’une d’elles raconte à L’Équipe : « Il n’y avait qu’une seule femme pour effectuer la fouille des supportrices, alors que nous étions nombreuses. Elle a commencé par les bras, la nuque, c’était classique. Puis elle a tâté les seins. Normalement, lors d’une fouille, on nous passe les mains au milieu des seins, sur les côtés, voire en dessous. Sauf que là, elle nous a pris, pour plusieurs d’entre nous, les seins à pleines mains. Elle y est allée tellement fort au niveau des palpations que, pour certaines filles, la brassière a sauté. Certaines ont eu les seins pincés. Elle a mis aussi ses mains sur mes fesses et sur mon sexe, ce qui ne se fait jamais », ajoutant que certaines n’ont, étonnamment et de manière incompréhensible, même pas eu à ouvrir leur sac pour que celui-ci soit contrôlé.
Le HAC attend avant de réagir
« Cette femme s’est attardée de nombreuses fois sur ma poitrine, enchérit une autre abonnée, rongée par la gêne et l’incompréhension. Elle a décollé ma brassière, qui s’est ensuite reclaquée sur ma poitrine quand elle l’a relâchée brusquement. Ce contrôle n’avait rien de correct, il était déplacé. » Son amie a vécu une scène similaire : « Elle avait une drôle de tête. Elle m’a dit que cette femme avait eu des gestes déplacés au niveau de son entrejambe. »
Alors que les premières démarches judiciaires ont donc été entamées en ligne, elles devront « être signées dans une unité de gendarmerie ou un service de police » pour être enregistrées comme plaintes, comme le soulignent nos confrères de L’Équipe. De son côté, le HAC attend justement l’enregistrement de ces plaintes avant de réagir. Affaire à suivre…
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport