Au coeur d’une saison assez rocambolesque, avec pas moins de trois coaches qui se sont succédé sur le banc de touche, l’OM aborde le sprint final avec un retard certain sur les principaux prétendants au podium. La faute à des matches couperets mal négociés par les Phocéens. Présentation avant la confrontation face au LOSC comptant pour la 28e journée de Ligue 1, ce vendredi.
Un effet Gasset…contre les petits
Le football et ses mystères… Quelques semaines après son renvoi de la Côte d’Ivoire, au bord du gouffre durant la phase de poules de la CAN avant de remporter la compétition sous les ordres d’Emerse Faé, Jean-Louis Gasset a eu le droit à un rebond aussi prestigieux qu’inattendu. Dans la foulée d’une énième désillusion sur le terrain de Brest (1-0), les dirigeants de l’OM décident de renvoyer Gennaro Gattuso – qui avait lui-même pris la suite de Marcelino fin septembre – et d’introniser l’ancien adjoint de Laurent Blanc au PSG.
Sous les ordres du technicien expérimenté (70 ans), l’OM va immédiatement se remettre sur de bons rails en enchaînant cinq victoires toutes compétitions confondues (3 en Ligue 1, 2 en Europa League). Si les succès contre le Shakhtar (3-1) et surtout Villareal (4-0) ont une certaine valeur, ceux contre Montpellier (4-1), Clermont (1-5) et Nantes (2-0) sont davantage à nuancer en dépit de l’ampleur des scores. En effet, Marseille a surtout profité d’un calendrier favorable pour remporter des matches largement à sa portée. Ainsi, le train va brutalement dérailler dès que l’adversité va monter d’un cran.
Tout d’abord à Villareal, face à une équipe transfigurée par rapport au match aller et tout proche de faire vivre une remontada aux Olympiens (3-1). Puis à Rennes (2-0), où Marseille ne fera jamais illusion, avant une défaite peu glorieuse dans le classique face au PSG (0-2), le tout après avoir joué pendant plus d’une mi-temps en supériorité numérique. Un mal qui ronge l’OM cette saison qui a lâché de nombreux points dans ce genre de situation (1-1 contre Metz ; 2-2 face à Monaco, 1-0 à Brest.
Surtout, le club présidé par Pablo Longoria est à la peine depuis plusieurs mois face aux gros morceaux du championnat, avec des défaites contre Paris, Rennes, Brest, Lens ou encore Nice. Guère rassurant avant d’aller affronter une équipe de Lille intouchable ou presque à domicile.
Le joueur : Pierre-Emerick Aubameyang carbure
Passé par le LOSC en 2009/2010, Pierre-Emerick Aubameyang a surtout explosé lors de son passage à Saint-Etienne entre 2011/2013. De quoi lui ouvrir les portes des gros clubs à l’étranger, avec successivement des aventures à Dortmund (2013/2018), Arsenal (2018/2022), Barcelone (2022) et Chelsea (2022/2023). Excusez du peu. Revenu en France l’été dernier, l’international gabonais a mis quelques semaines avant de prendre ses marques avec l’Olympique de Marseille.
Très performant en Europa League (9 buts en 9 matches), le natif de Laval est devenu le meilleur buteur (33 buts) de la compétition en dépassant Radamel Falcao lors du huitième de finale aller contre Villareal, le 7 mars dernier. Fort de cette confiance acquise en Europe, l’attaquant de 34 ans a progressivement retrouvé le chemin des filets en Ligue 1 pour atteindre le total de 11 buts inscrits auquel il faut ajouter 7 passes décisives. Toutes compétitions confondues, Pierre-Emerick Aubameyang est impliqué dans 32 buts depuis le début de la saison.
Crédit photo : Sylvain Thomas/FEP/Icon Sport
LOSC – OM
28e journée de Ligue 1
Vendredi 5 avril, 21 heures
Stade Pierre Mauroy, Villeneuve d’Ascq