Rassuré par la victoire contre Bastia, l’Amiens SC entend désormais enchaîner et confirmer à l’occasion de son déplacement à Martigues, vendredi (20 heures) pour le compte de la 20e journée de Ligue 2. Un match attendu avec impatience par Omar Daf, qui valorise le parcours de son équipe. Entretien.
Omar, dans quel état d’esprit êtes-vous après la victoire contre Bastia ?
Avec notre effectif actuel, on voit que les garçons travaillent, font des efforts. Tout n’est pas parfait, on entend les critiques. Les victoires ne sont pas méritées, tirées par les cheveux… Ce championnat est très difficile. Il ne faut pas banaliser ce que les garçons font. En ce moment, on privilégie le fait d’être pragmatique et efficace. La saison dernière, à la 19e journée, on n’avait pas le même effectif, et on avait pourtant le même nombre de points. Il faut féliciter les garçons par rapport à ce qu’ils font.
Etes-vous le premier surpris d’avoir réalisé une telle performance avec un effectif amputé d’un tiers par rapport à la saison dernière ?
Oui ! Sur le plan comptable, c’est satisfaisant. Cela montre aussi un état d’esprit. Tout n’est pas parfait, mais même quand on traverse des périodes un peu plus difficiles, les garçons continuent à travailler. On continue à avancer avec les moyens qui sont les nôtres. C’est ce que je retiens. Je pense qu’il faut leur donner de la force, les encourager. Après 19 journées, ce n’est pas anodin d’en être là.
La victoire contre Bastia a permis de stopper l’hémorragie. Avez-vous immédiatement senti un impact sur le mental des joueurs ?
Clairement. Les victoires amènent les sourires. Et on sait l’importance que ça peut avoir dans un groupe. Il était important de retrouver de l’efficacité. Il y a eu des matches où le contenu était là, mais le résultat escompté n’était pas au bout. Il fallait absolument renouer avec la victoire, peu importe la manière. On voulait coûte que coûte récupérer les trois points pour avancer et remettre du positif au quotidien.
Comment abordez-vous ce match de la confirmation à Martigues ?
Ce championnat est difficile. On ne cesse de louer les qualités de Bastia, qui n’a gagné qu’un seul match à l’extérieur. Cette équipe, qui a du caractère, est finalement moins performante que nous à l’extérieur. Sans vouloir se comparer à eux, on fait mieux que. Il ne faut rien banaliser. On respecte cette équipe de Martigues, on a entendu beaucoup de choses après le match nul contre eux à l’aller. Ils ont gagné à Clermont, Annecy, et face au Paris FC. Il faut se concentrer sur ce que nous faisons et adopter la bonne stratégie pour prendre des points. Ils sont en train de se battre pour leur survie, on se bat pour atteindre notre objectif. Il n’y aura rien de facile, on va se préparer avec beaucoup d’humilité.
Le match aller est resté en travers de la gorge de beaucoup de joueurs. Cela peut-il être une source de motivation supplémentaire ?
Pas du tout ! Comme je l’ai dit, Martigues ne lâche rien. Ils viennent de perdre à la 96e à Grenoble, ils perdent souvent sur un but. Aucune équipe ne gagne facilement contre Martigues, c’est souvent très serré. Il faut respecter cet adversaire et simplement penser à faire un gros match.
Martigues va retrouver son public au stade Francis Turcan, il y a aussi eu un changement de coach. Est-ce que cela change quelque chose dans l’approche du match ?
On sait que ça peut sublimer ou motiver une équipe. Ce sera différent de jouer à Martigues qu’à Gueugnon dans un stade vide. Maintenant, on a joué à Bordeaux et à Saint-Etienne l’an dernier, on aime ce genre d’atmosphère. Ils ont un nouveau coach, ils rejouent chez eux, c’est bien pour eux. En ce qui nous concerne, on a aussi nos forces, notre façon de travailler. Je veux qu’on pense à nous. On veut continuer à avancer, maintenant qu’on a retrouvé une certaine solidité. J’ai un objectif et je veux l’atteindre le plus rapidement possible.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Dave Winter/FEP/Icon Sport
