Dernier renfort en date de l’Amiens Portugais, Mohamed Labhiri vient prolonger un recrutement estival extrêmement ambitieux de la part du promu. Cela tombe bien puisque le milieu de terrain rejoint la formation entraînée par Benoît Sturbois avec l’envie de faire de grandes choses. Entretien.
Mohamed Labhiri, pourquoi avez-vous fait le choix de rejoindre l’Amiens Portugais ?
De base, je devais signer à Saint-Quentin en National 2. On s’était mis d’accord, puis du jour au lendemain, un peu avant la reprise, le coach m’a rappelé pour me dire qu’il y avait un problème de budget, que le président ne me voulait pas, et que ça ne se ferait pas. Entre-temps, j’avais refusé des choses, ne voulait pas forcément m’éloigner de la région parisienne et de ma famille. Amiens est aussi une ville où j’ai grandi, où je connais beaucoup de personnes. J’ai attendu et j’ai eu Sofiane Ameur au téléphone qui m’a parlé du projet des Portugais. En plus, le coach est Benoit (Sturbois), que je connais depuis l’époque de l’AC Amiens, quand il était à la tête de la réserve. C’est une personne avec qui j’ai toujours eu un bon feeling, qui a toujours pris de mes nouvelles. Il m’a appelé, ça faisait un petit moment qu’on discutait ensemble et ça a fini par se faire.
Quand vous quittez l’AC Amiens en fin de saison dernière, on imagine que l’objectif est de trouver un club au niveau National…
Oui, c’était l’objectif. De base, je voulais rester au niveau N2-N3. Par contre, je ne voulais vraiment pas m’éloigner. Quand il y a eu Saint-Quentin, c’était vraiment super, ça cochait toutes les cases. Pour moi, c’était fait, j’avais signé là-bas. C’est ça le football amateur, on sait que la parole ne vaut rien dans le football.
Finalement, vous débarquez chez un promu en Régional 1. Vous ne voyez pas ça comme un pas en arrière ?
Du tout ! Quand je vois le projet, les joueurs, l’entraîneur et le président, il y a tout pour que ça ne soit pas qu’un projet de R1. Maintenant, on sait que c’est un niveau compliqué, un autre football. Il ne faut pas forcément avoir la meilleure équipe pour monter. Même si le début de saison est un peu poussif, je ne suis pas inquiet. Il manque un peu d’efficacité dans les deux zones de vérité, surtout offensivement. Avec le temps, je suis sûr que ça va tourner.
Au-delà de Sofiane Ameur et de Benoît Sturbois, vous allez retrouver beaucoup de joueurs avec lesquels vous avez déjà évolué par le passé. Cela a compté dans votre choix ?
Forcément. Je suis très proche de Ryan Da Veiga, de Mickaël Despois ou de Mathurin Sakho. J’ai déjà joué avec Jonathan Isambart, je connais très bien Jodinel (Nzeza) ou encore Martin (Gneba), qui vient de se blesser. C’est vrai que ça m’a donné envie de voir tous ces joueurs-là. Pour la plupart, ce sont des personnes avec lesquelles je suis resté en contact, même quand je n’étais plus dans le coin, ce sont des potes. Si un autre club de R1 m’avait appelé, je pense que j’aurais encore attendu. Là, quand je vois les joueurs, la mentalité et les ambitions, j’ai tout de suite adhéré.
Que pouvez-vous apporter à cette équipe ?
Déjà mon expérience, même s’il y a déjà pas mal de joueurs qui sont expérimentés dans le groupe. Je peux aussi apporter ma combativité, mon état d’esprit. Je viens en Régional 1, mais je ne viens pas à reculons. Si je viens aux Portugais, c’est avec de grosses ambitions. Je ne suis pas là pour simplement jouer avec des potes le dimanche. J’arrive avec de grosses ambitions collectives et personnelles. Je veux vraiment donner un coup de main à ce projet ambitieux. Je vais vraiment donner mon maximum.
L’idéal serait de retrouver le National 3 avec cette équipe…
C’est sûr ! Retrouver le National 3 sans les Portugais, ce sera sans doute compliqué. Cela nécessiterait de bouger à nouveau, alors que je viens d’avoir une fille et que je suis marié. C’est plus facile de faire ça quand tu es seul, que tu peux bouger, déménager du jour au lendemain. Je suis à un moment de ma vie où je cherche un peu de stabilité. Si je peux le faire avec les Portugais d’Amiens, ce serait l’idéal.
Il faut toujours prouver sur le terrain, mais quand on voit l’effectif construit, il y a matière à être ambitieux…
Il y a de quoi faire, c’est sûr. De toute manière, on va tout donner pour. Maintenant, il ne faut pas se voir plus beau qu’on ne l’est. On sait que ça ne se joue pas uniquement dans les pieds, il y a aussi la tête. Une équipe moins forte sur le papier peut le faire, on l’a vu quand Longueau est monté il y a deux ans. Quand on voit jouer cette équipe, on remarque tout de suite l’état d’esprit, des joueurs qui se battent les uns pour les autres, c’est ce qu’il faut en Régional 1.
Si on croît qu’on a déjà gagné avant de jouer le match, on fonce droit dans le mur. Avec un coach comme Benoît, je sais qu’on est à l’abri de cela. Ce sera sans doute compliqué de monter dès la première année, sachant que c’est déjà un parcours du combattant. Après, on est des compétiteurs et si on le peut faire dès la première année, ce sera magnifique.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : AC Amiens
MARCK-EN-CALAISIS – AMIENS PORTUGAIS
4ème journée de Régional 1
Dimanche 22 octobre, 15 heures
Stade Jean-Claude Agneray, Marck