Tout au long de la saison, Mathieu Dubrulle nous livre son opinion sur les performances de l’Amiens SC dans la chronique intitulée le Débrief. Cette semaine, notre confrère de France Bleu Picardie revient sur la défaite sur le fil contre Grenoble.
Grenoble, symbole de l’impuissance de l’Amiens SC
« Je suis ressorti de ce match désabusé. La défaite fait mal, alors que l’Amiens SC a montré de meilleures choses, ne serait-ce que dans l’envie de jouer, par rapport à la prestation affligeante à Dunkerque. Et encore une fois, ça craque. C’est énervant de prendre deux buts de la tête comme ça. Sur celui de la 88e, tout le monde est un peu inerte dans la surface de réparation et c’est finalement celui qui a le plus de rage et de détermination qui gagne le duel. Sur ce corner, on n’a pas vu la rage de ne pas perdre. Cette action est symptomatique de beaucoup de choses. Cela ne vient pas de nulle part non plus, on n’a plus de tour de contrôle défensive comme à l’époque du grand (Prince) Gouano. De manière générale, cela ne saute pas assez haut, ça ne dégage pas de puissance. Amiens n’est pas assez méchant défensivement et quand ça essaie de l’être, ça joue mal le coup et ça concède des penalties.
Ce match donne le sentiment qu’Amiens ne peut pas vraiment faire mieux.
Malheureusement, Amiens a affiché toutes ses limites sur ce match. Ses limites défensives, avec les deux buts pris de la tête dans le jeu aérien. Puis, ses limites offensives en ne marquant finalement que sur penalty. Il y a eu du mieux dans le jeu, mais il n’y a pas non plus un nombre important d’occasions. Cela peut même renforcer le sentiment d’impuissance, car ça a été vraiment convaincant pendant une mi-temps sur le plan offensif. Même en étant plus entreprenant, Amiens n’est pas capable de gagner. Pire encore, ils perdent le match. On se demande comment cette équipe peut franchir un cap et éviter la dégringolade. Ce match donne le sentiment qu’Amiens ne peut pas vraiment faire mieux. Il manque d’un esprit de tueur, de poids offensif, d’une farouche volonté de ne pas perdre.
Physiquement, on voit aussi une équipe qui ne tient pas un match, Omar Daf a même dit qu’il avait dû procéder à des changements parce que des joueurs étaient cuits. Et on ne peut pas dire que les entrants font basculer le match. Amiens affiche aussi ses limites au sujet de la qualité et de la profondeur de son effectif. Résultat, tu tombes contre une équipe de Grenoble qui n’était pas éblouissante, mais qui a dégagé une force collective. Ils ont fait un match d’une froide efficacité. Et toi, tu te retrouves à nouveau la tête dans le sac, face à tes doutes et tes carences, avec le risque que ça finisse par se décourager chez certains. Tout ça est assez désespérant. »
Une situation toujours plus inquiétant
« Amiens est miraculeusement toujours dixième du classement, mais avec une dynamique extrêmement négative. Il n’y a qu’une seule victoire sur les neuf derniers matches, en ne marquant que quatre buts. C’est le parcours d’un relégable, qui doit jusqu’ici son salut qu’à un début de saison un peu flatteur. C’est exactement comme l’an dernier, où certains se moquaient de moi quand je demandais vite le maintien à la même période de l’année alors qu’Amiens était dans le top 5. Et j’ai le sentiment que c’est encore pire cette saison. Tout ça avec une direction qui semble inconsciente du danger qui guette cette équipe, à savoir la relégation. Comme si aucun enseignement n’avait été tiré de la frayeur de l’an dernier, avec un maintien qui tient à une mi-temps près à Quevilly.
Il faut secouer tout ça, parce qu’il y a beaucoup trop d’insuffisances. Et avec un tel niveau de jeu, la dégringolade est en cours. Et même si Omar Daf est pointé du doigt, qu’on peut s’interroger sur sa capacité à dynamiser un groupe, à être un meneur d’hommes, j’ai l’impression qu’on pourrait mettre n’importe quel entraîneur que ce serait pareil. Cette équipe est complètement bancale. Omar Daf réclame un attaquant de profondeur, on lui ramène Andy Carroll. Le flanc gauche, on n’en parle même pas. Et on va encore nous vendre un mercato d’hiver qui amène le plus souvent à de grandes désillusions. Et tout ça avec une CAN au mois de janvier qui va amputer cette équipe de certains titulaires. Ce n’est pas rassurant du tout.
Quand on voit le comportement de certains, avec des joueurs qui donnent le sentiment de fuir leurs responsabilités sur et en dehors du terrain, alors que l’équipe est encore dixième et pas encore sous pression, je n’ai pas envie de voir ce que ça peut donner si ça continue de glisser au classement. A part Régis Gurtner, Antoine Leautey, Sébastien Corchia et Kylian Kaïboue, les autres sortent par des portes dérobées pour éviter de devoir s’expliquer après les défaites. Ce sont toujours les mêmes qui ont courage de venir. C’est aussi un signe sur l’état du groupe. Quand tu as un gros mental, un gros caractère, tu ne te défiles pas, tu assumes. Tu as la fierté et l’orgueil de parler. »
La Tribune dès 18 heures sur France Bleu Picardie
Pour avoir l’avis des polémistes de Mathieu Dubrulle sur cette cinquième défaite de la saison, rendez-vous ce soir (18 heures) sur France Bleu Picardie.
A partir du moment où on a un président qui passe les 3/4 du match (sinon plus) les yeux rivés sur son I Phone (je l’ai constaté puisque j’étais placé juste en dessous au Stade de l’Aube lors du match contre le PFC), ça ne transpire pas beaucoup d’intérêt réel pour le match, et donc plus globalement sur le sportif….. Par contre, l’I Phone est un outil certain pour conclure les transactions de trading…. + un adjoint qui n’est même pas sur place et qui vit dans le Pays Basque…
Tout a déjà été dit sur l’équipe dirigeante et le divorce avec le public est consommé depuis longtemps.
Les dirigeants font la gueule et s’occupent juste de leurs transactions.
L’identité d’un club doit déjà commencer par le haut de la pyramide, et donc ceux qui le dirige, pour pouvoir insuffler une âme, un esprit de corps, un groupe.
On en est bien loin.
Caroll doit bien se demander où il est tombé et à mon avis il ne restera pas bien longtemps, comme ce fut le cas à l’époque avec Ganzo.
Durant le mercato d’été, il y avait des joueurs libres ou peu onéreux (l’ASC a gagné 20 millions en transferts…!), des joueurs de club, de devoir, connaissant parfaitement la L2. Résultat ? Silence radio à l’ASC ! Ces joueurs qui auraient pu être utiles ont finalement fait l’affaire de clubs concurrents…..
A nouveau on se retrouve dans une spirale négative et surtout qui apparait dans ce fonctionnement actuel, sans réel espoir de solution.
je ne suis plus abonné depuis le départ ? de C. PELISSIER , mais je suis toujours les résultats.
je suis dégoutté et écoeuré du comportement et des choix des dirigeants.
je souhaite malgré tout que le club reste en L2 , mais je pense qu’il sera au mieux dans les 5 derniers.
Les responsables sont le président et Williams.
Le football ne les intéresse pas, le club leur sert à faire du commerce.
Pour eux le public est là pour acheter des maillots.
Le plaisir de celui-ci ne les intéresse pas.
A ce jour je boycotte le club.
Bonjour tous terre !
T’en que le trading sera l’objectif numéro 1 du club et c’est visiblement ce que souhaite M.Johanin en gardant M.Williams, il y a une légitimité à pensé que le club va lutter pour le maintien.
Celle un changement en m’étant le sportif prioritaire pourra permettre d’envisager le 1er tier du classement. Pour cela il faut un directeur sportif (un vrai) présent H24…
A bonne entendeur salut…