Au bord du gouffre et sauvé par le fonds d’investissement Merlyn Partners fin 2020, le LOSC pourrait bien changer de propriétaire à plus ou moins courte échéance. La dette étant résorbée et le club étant performant sportivement, le timing apparaît en tout cas idéal selon un ancien dirigeant de la formation nordiste.
Le LOSC a un carrefour de son historique
Alors qu’une petite musique se fait entendre depuis quelques semaines, Alessandro Barnaba, l’actuel propriétaire du LOSC, a laissé entendre qu’il n’excluait pas une vente du club à l’occasion d’un entretien accordé à la Gazetta dello Sport, début novembre : « Il y a toujours un bon moment pour acheter et un bon moment pour vendre. En général, nous investissons pour trois à cinq ans. Après avoir assaini les comptes et consolidé le projet sportif, nous sommes dans une bonne période pour vendre, mais nous ne sommes pas pressés. »
Une vision partagée par Xavier Thuilot, dirigeant du LOSC entre 2000 et 2009 et intervenant de l’émission l’Actu de Lille, diffusée chaque lundi sur l’antenne de France Bleu Nord : « Aujourd’hui, c’est le bon moment pour vendre, s’il y a des opportunités. On est aussi dans un contexte où les droits TV posent problèmes. Un club comme le LOSC, même s’il reste parmi les mieux armés, va devoir, à partir de la saison prochaine, faire la Ligue des Champions tous les ans pour équilibrer ses comptes. La faire une fois tous les trois, c’est déjà un exploit. Quand on est financier, le meilleur moment pour vendre, c’est moment. »
Reste encore à trouver un potentiel acquéreur. Avant de jeter son dévolu sur le Paris FC, la famille Arnault aurait ainsi eu un intérêt pour le LOSC. Sans aller au bout de sa démarche, donc. « Si une offre intéressante se présente, nous la prendrons en considération, sinon nous continuons. D’ailleurs, au-delà des opportunités offertes par le réseau du football et des satisfactions personnelles, la valeur de notre marque augmente également », précise Allesandro Barnaba.
En attendant, Marlyn Partners peut se réjouir du bon parcours en Coupe d’Europe du club nordiste, tombeur des deux clubs de Madrid avant de tenir tête à la Juventus. Histoire de ne pas oublier que le sportif conditionne beaucoup de choses dans le football.
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
