Dominateur face à Toulouse, le LOSC a néanmoins buté (1-1) par manque de tranchant offensif, de réalisme et de réussite. Et si les Dogues restent encore invaincus depuis plusieurs semaines, ils ont manqué une belle occasion de s’immiscer dans la lutte pour le podium. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 12e journée de Ligue 1.
Les tops
Une supériorité globale
Si le LOSC ne l’a pas emporté, il a au moins eu le mérite de maîtriser sa rencontre quasiment de bout en bout. Moins flamboyante sans forcément être mise en difficulté lors de la première demi-heure, la formation nordiste a fait déferler ses vagues offensives à la fin de chaque période. Supérieur dans la maîtrise du ballon, que ce soit dans la possession (60%) ou, surtout, en termes de création d’occasions (2,69xG pour Lille, 0,42 pour Toulouse), le LOSC, emmené par un Edon Zhegrova de gala, a amené du danger tout en concédant très peu de situations. Insuffisant toutefois pour engranger les trois points.
Une invincibilité qui s’étend
26 septembre, le LOSC s’inclinait à domicile face à Reims (1-2). Et malgré la prestation décevante des Dogues, ces derniers se sont depuis parfaitement relancés et restent invaincus. Le Havre, Klaksvik, Lens, Brest, Bratislava par deux fois, Monaco, Marseille et Toulouse : aucune des ces huit équipes n’est parvenue à faire tomber le LOSC. Au retour de trêve, Lille se déplacera à Lyon le 26 novembre. Sa série d’invincibilité, sous le sceau d’une solidité défensive impressionnante, se sera alors étendue à deux mois jour pour jour. Le LOSC n’a pas gagné sur ses trois dernières rencontres mais sait désormais ne pas perdre. De quoi lui permettre de pointer à une convaincante quatrième place à la veille de la troisième trêve internationale.
Les flops
Une première demi-heure soporifique
Trente minutes illustré par un round d’observation longuet, bien que les animations tactiques des deux équipes s’ajustaient l’une à l’autre et pouvaient attirer l’œil des plus attentifs. Au bout de 26 minutes de jeu, aucun tir n’était à décompter de cette partie fermée et manquant de tranchant offensif du côté des deux équipes. Le symbole d’une première demi-heure loin d’être attrayante en termes de spectacle, avant qu’Edon Zhegrova et Leny Yoro ne viennent illuminer cet après-midi automnal et ne lancent finalement une opposition riche en occasions, surtout côté lillois.
Les Dogues retombent dans leurs travers
L’on aurait pu croire que cette fâcheuse tendance du LOSC à laisser des points en route malgré sa supériorité était désormais un chapitre clos. Depuis Rennes, les Dogues n’avaient plus connu pareille physionomie avant cette semaine. Et alors que le match nul à Bratislava (1-1) jeudi dernier pouvait ressembler à un premier avertissement, la sanction est également tombée en Ligue 1, cette fois face à Toulouse. La solidité défensive et le pragmatisme qui avaient permis au LOSC de conserver de précieux points contre Lens (1-1), Brest (1-0), Monaco (2-0) et Marseille (0-0) n’ont pas été de mise face au Téf’. Et Paulo Fonseca et ses hommes l’ont payé au prix fort.
Le LOSC manque le train
Nice et Monaco avaient tous deux calé, respectivement à Montpellier et au Havre (0-0). L’occasion pour le LOSC de recoller à un petit point du podium en cas de succès. Loupé, même si les Dogues reprennent leur quatrième place à Reims et conservent un matelas confortable sur leurs poursuivants – Le Havre, 6e, possède 15 points. Seulement le tiers du championnat vient d’être passé, et les équilibres auront tout le temps d’évoluer d’ici mai prochain.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport