Porté par un Edon Zhegrova encore dans tous les bons coups et un Leny Yoro qui s’est offert un joli cadeau à la veille de ses 18 ans, le LOSC est néanmoins tombé sur un os face à Toulouse (1-1), symbolisé par le manque de réalisme et de réussite de Jonathan David. Découvrez nos notes des Dogues après cette rencontre comptant pour la 12e journée de Ligue 1.
L’homme du match :
On n’arrête plus Edon Zhegrova (7) ! Encore décisif grâce à un nouveau centre merveilleux sur la tête de Leny Yoro (1-0, 30′), l’ailier kosovar s’est révélé à l’origine de toutes les grosses situations lilloises. Il aura fait vivre un calvaire à Moussa Diarra dans le un contre un (18′, 55′, 60′, 69’…) et amené un danger considérable à chacune de ses touches de balle. Sa relation technique avec Tiago Santos, Angel Gomes et Rémy Cabella à son entrée a sauté aux yeux. Insaisissable et insatiable, l’ancien de Bâle aurait même pu trouver le chemin des filets sans un solide Guillaume Restes (60′). Le tout en y ajoutant une dimension défensive notable avec de vrais efforts, comme le souligne régulièrement Paulo Fonseca depuis quelques semaines.
Les satisfactions :
Qu’aurait pu espérer de mieux Leny Yoro (7) à la veille de ses 18 ans ? Une victoire, évidemment, et une béquille au moins, aussi, qui l’a obligé à céder sa place à Samuel Umtiti au retour des vestiaires (49′). Mais ne l’a pas empêché d’ouvrir le score en prolongeant parfaitement le centre millimétré d’Edon Zhegrova (1-0, 30′). Défensivement, s’il a parfois été sur un fil en prenant de vrais risques à la relance (8′, 13′, 33′), il s’est surtout montré solide, aussi bien au duel que dans la lecture du jeu.
Propulsé dans le onze de départ en l’absence de Bafodé Diakité, Tiago Santos (6) a parfaitement joué son rôle. Le Portugais a parfois été effacé pendant de longues périodes, mais peut-être aussi à cause d’un rôle inhabituel pour lui où, en phase de construction, le latéral offensif occupait la défense à trois aux côtés de Leny Yoro et Alexsandro. Ce qui ne l’a cependant pas empêché de se montrer offensivement à de maintes reprises en accompagnant Edon Zhegrova par ses projections dans le demi-espace droit. Il passe même tout proche d’un but exceptionnel sur sa frappe surpuissante du pied gauche détournée du bout des doigts par Guillaume Restes (90′), après avoir ajusté plusieurs centres dangereux au cours de la rencontre (33′, 42′).
Les déceptions :
Yusuf Yazici suspendu, Jonathan David (3) retrouvait le onze de départ avec l’opportunité de relancer une machine en berne depuis deux mois. Raté. Le Canadien a certes apporté défensivement et a parfois bien orienté le jeu des siens par sa qualité technico-tactique, mais il a surtout fait preuve d’un réel manque de justesse, traduisant d’une crise de confiance de plus en plus palpable. Il ne parvient pas à prendre le dessus sur ce centre intéressant de Tiago Santos (33′), voit sa frappe puissante arrêtée par un grand Guillaume Restes (45+1′), n’arrive pas à pousser le ballon au fond des filets alors qu’il se trouve dans les six mètres toulousains (75′) et, cerise sur le gâteau, voit la frappe de Rémy Cabella rebondir sur son torse avant que le ballon ne soit dégagé sur sa ligne par Mikkel Desler (82′). Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…

Une nouvelle fois, le jeu lillois a davantage penché sur le côté droit. Et une nouvelle fois, Ivan Cavaleiro (4) n’y est pas étranger. Le manque d’influence de l’Angolais se fait de plus en plus ressentir, bien que compensé par l’apport d’Ismaily. Symbole de ses lacunes, l’ailier gauche du LOSC tergiverse et s’emmêle les pinceaux après un très bon centre de Tiago Santos venu du côté droit (42′). Et malgré ses corners rentrants qui ont bien failli piéger Guillaume Restes (35′, 75′), il est en partie fautif sur le but toulousain en lâchant le marquage de Thijs Dallinga. En bref, encore insuffisant.
Les notes :
Chevalier (5) – Tiago Santos (6), Yoro (7), Alexsandro (6), Ismaily (6) – Bentaleb (6), André (6) – Zhegrova (7), Gomes (6), Cavaleiro (4) – David (3)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Icon Sport
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