Très solide collectivement, le LOSC s’est appuyé sur un secteur offensif inspiré pour dominer le Slavia Prague (2-0), ce mardi soir. De 5 à 8, découvrez nos notes après ce barrage aller de Ligue des champions.
L’homme du match :
Les matches passent et les bonnes habitudes ne changent pas pour Jonathan David (8). Après le Fenerbahçe et Reims, l’attaquant du LOSC a enchaîné un troisième match en trouvant le chemin des filets, cette fois en étant à la finition (1-0, 52′) d’une magnifique déviation d’Hakon Haraldsson (7), lui aussi en vue. Le Canadien y a même ajouté une passe décisive, d’une remise dans le parfait tempo à Edon Zhegrova (2-0, 77′). Pourtant, le bilan aurait pu être tout autre pour celui qui n’avait pas cadré ses deux tentatives dans la surface et dans une position dangereuse (29′, 32′) et qui a mis du temps avant d’être trouvé entre les lignes. Mais sa science du placement et du déplacement ont finalement fait la différence face à une défense souvent en retard et prise à défaut.
Les satisfactions :
Dans la lignée d’une deuxième partie de saison dernière aboutie, Gabriel Gudmundsson (7) poursuit sur sa lancée. Ce n’est pas un hasard si Bruno Génésio le préfère dans ce rôle de piston gauche dans son 3-4-3, lui dont l’activité est débordante sur son côté. Percutant depuis son couloir et dangereux dans la profondeur (2′, 8′, 29′, 44’…) le Suédois aurait mérité d’être récompensé d’une passe décisive sur ses nombreux centres très bien ajustés (7′, 29′, 64′, 71′). Toujours irréprochable dans l’état d’esprit et doté d’une rage de vaincre transpirante lui permettant de remporter des ballons pourtant loin d’être évidents (42′, 72′), l’ancien de Groningen est bien plus qu’un soldat.
La frustration le définit, et il l’a encore parfois été ce mardi soir. Mais quand une soirée se termine aussi bien et qu’il influe finalement à ce point dessus, difficile de ne pas saluer Edon Zhegrova (7). Buteur (2-0, 77′) après un festival solitaire si caractéristique (feinte de corps, course vers le but, finalement de l’intérieur du pied gauche), le Kosovar a fait rêver un Stade du Hainaut qui le découvre à son tour et fait oublier son raté regrettable sur le service de Gudmundsson (64′). Pour sa première titularisation sous Bruno Genesio, l’ailier droit du LOSC a mis du temps à entrer dans son match avant de progressivement prendre de l’épaisseur. S’il a parfois manqué de justesse technique ou décisionnelle (12′, 28′, 46′), il a aussi fait planer un sérieux danger par la frappe (32′, 38′) ou sur coup de pied arrêté (10′, 50′) et a même été important en phase défensive (26′). Avant d’être récompensé de son activité avec ce but du break.
Les déceptions :
Peu sollicité, Lucas Chevalier (5) n’est pourtant habituellement pas effrayé par ces soirées où il doit sortir une parade capitale malgré des gants refroidis. Face au Slavia Prague, malgré un clean-sheet, le portier de 22 ans a montré moins d’autorité. S’il est en manque de réussite sur le cafouillage du premier but annulé pour une main tchèque (63′), il est fautif sur le second et sauvé par un léger hors-jeu de Mojmir Chytil, qui avait profité de sa mauvaise lecture de lecture de la trajectoire et de sa sortie hasardeuse pour pousser le ballon au fond des filets (80′). Sans conséquence finalement pour celui qui s’était pourtant montré solide loin de sa ligne de but auparavant (14′, 20′, 51′), vigilant sur les ballons piégeux de sa défense (27′, 45′) et pas inquiété par les autres tentatives cadrées du Slavia (46′, 90+5′).
Dans un match à la physionomie qui lui sied pourtant bien, Rémy Cabella (5) a quelque peu dénoté dans un front offensif qui avait profité de la supériorité du LOSC pour s’illustrer. Si l’expérimenté milieu offensif de 34 ans a livré une prestation tout à fait correcte, il a été l’un des seuls à manquer de justesse avec ballon ou à prendre de mauvaises décisions (4′, 48′, 72′), sans jamais vraiment parvenir à corriger ses quelques scories. Toutefois impliqué dans plusieurs séquences collectives impressionnantes aux abords de la surface (12′, 29′, 46′) et jamais réfractaire pour aller au duel, malgré de multiples interventions rugueuses des Tchèques.
Les notes du match :
Chevalier (5) – Meunier (6), Diakité (6), Alexsandro (6) – Santos (6), André (6), Haraldsson (7), Gudmundsson (7) – Zhegrova (7), David (8), Cabella (5)
Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport