LOSC - Rennes : David providentiel, Zhegrova insatiable - les notes du match [J25]

Bien aidé par un Jonathan David en état de grâce, un LOSC longtemps fébrile a sauvé les meubles face à Rennes (2-2), ce dimanche. Découvrez nos notes après cette rencontre comptant pour la 25e journée de Ligue 1.

L’homme du match :

Mais où s’arrêtera-t-il ? Double buteur contre Rennes (84′, 90+2′), Jonathan David (7) a offert au LOSC le point du nul en se montrant clinique au meilleur des moments. Travailleur tout au long de la rencontre, le Canadien avait toutefois perdu le ballon sur le second but rennais (0-2, 20′) et manqué quelques situations plus ou moins dangereuses (45+2′, 45+3′) avant de remettre les pendules à l’heure. Quatorze buts en 2024, neuf en Ligue 1 et huit sur ses quatre dernières rencontres : Jonathan David est en pleine bourre et l’a confirmé.

Les satisfactions :

Au sein du marasme offert pendant 80 minutes par le LOSC, Edon Zhegrova (6) a été le seul à surnager. Auteur de différences innombrables (16′, 36′, 45+1′), le Kosovar aurait mérité de voir ses multiples caviars être récompensés d’une passe décisive (61′, 65′). Léger bémol : l’ailier lillois manque toutefois son face-à-face en trois temps face à Mandanda (42′). Remplacé avant le coup de force lillois par Trévis Dago (78′), vraie surprise de cette fin de rencontre et auteur d’un petit coup d’éclat pour servir idéalement Jonathan David sur la réduction de l’écart (1-2, 84′).

S’il n’a pas été aussi rayonnant qu’à Reims, Benjamin André (6), en bon capitaine, a tenu tant bien que mal le gouvernail lillois dans la tempête. Joueur avec le plus haut total de duels gagnés (9 sur 13), le milieu défensif de 33 ans a abattu son habituel travail à la récupération tout en amenant cet esprit combattif. Capital pour ne jamais abdiquer et finalement revenir au score en toute fin de rencontre, un peu contre toute attente. Travailleur de l’ombre important, une nouvelle fois, remplacé par le juvénile Ayyoub Bouaddi pour les dernières minutes (82′).

Les déceptions :

Le poids des années ne cesse de se faire de plus en plus lourd pour Ismaily (3). Bien trop loin de Bourigeaud, passeur décisif sur l’ouverture du score (0-1, 1′), le Brésilien a énormément subi défensivement, que ce soit dans la profondeur ou au duel. Très discret et timide dans ses projections offensives, le latéral gauche de 34 ans a été victime de la première salve de changements de Paulo Fonseca au profit de Gabriel Gudmundsson (58′), plus convaincant.

Tiago Santos (4) a-t-il marqué le pas physiquement ? Pour sa neuvième titularisation de suite – toutes disputées en intégralité -, le Portugais a été nettement moins solide et juste qu’à l’accoutumée. Lui aussi en partie fautif sur le premier but rennais (0-1, 1′) et touché par un certain déchet technique, le latéral de 21 ans a tenté de se montrer dans son couloir droit sans pour autant parvenir à créer de réelles différences.

Aux côtés de Benjamin André, Nabil Bentaleb (4) a poursuivi sur sa lancée plus poussive depuis la CAN. Assez discret dans l’ensemble et pas des plus justes techniquement, le milieu algérien aurait même pu passer tout proche du carton rouge après s’être emporté de façon éminemment virulente (21′). Lui aussi est sorti avant l’heure de jeu (58′) au profit d’un Yusuf Yazici très remuant, malgré un manque de réalisme devant le but.

Enzo PAILOT