Maître de son sujet pendant la majeure partie du match, le LOSC s’est logiquement imposé sur la pelouse du HAC (0-2). Un succès qui pourrait être fondateur à bien des égards. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 8e journée de Ligue 1.
Les tops
Un LOSC réaliste et solide
Depuis l’arrivée de Paulo Fonseca, combien de fois les supporters lillois ont regretté le manque d’efficacité offensives et les errements défensifs du LOSC après avoir dominé une rencontre sans l’emporter ? Suffisamment pour se rendre compte qu’à Bollaert, les Dogues avaient montré le visage inverse. Devant au score contre le cours du jeu juste avant la pause (0-1, 45+3′), Lille a longtemps résisté aux assauts lensois avant de plier après l’heure de jeu (1-1, 70′). Plier certes, mais sans rompre, ce qui avait notamment fait défaut à Rennes (2-2). À Lens, le LOSC a gardé le cap en se montrant plus efficace qu’à l’accoutumée devant le but, mais aussi plus solide derrière, à l’image d’un tandem Yoro-Chevalier qui a maintenu le navire à flots à bien des reprises.
Des Dogues invaincus à Bollaert depuis deux ans
Les saisons passent et se ressemblent. Depuis le 18 septembre 2021, le LOSC n’a plus perdu à Bollaert – il s’y était incliné en Coupe de France en janvier 2022, mais seulement aux tirs au but. Mieux encore, que ce soit à domicile ou à l’extérieur, les Dogues sont toujours invaincus face au RC Lens depuis l’arrivée de Paulo Fonseca sur le banc lillois. Le match nul de ce dimanche confirme la tendance (une victoire, deux matches nuls). Le technicien portugais a-t-il trouvé la formule magique pour embêter Franck Haise coûte que coûte ? Quoiqu’il en soit, il n’a toujours pas perdu la moindre rencontre face à ce qui reste l’une des meilleures équipes de France, d’autant plus à domicile.
Les flops
Une équipe dominée et un jeu souvent impossible à mettre en place
Si le résultat reste plutôt positif pour le LOSC, le contenu affiché à Bollaert l’est moins. Asphyxié par un RC Lens reparti sur de bons rails ces dernières semaines, les Dogues ont rarement pu mettre en place leur jeu fait de possession, de redoublements de passes et d’avancée progressive jusqu’à la surface adverse. Leurs homologues lensois ont imprimé une telle pression tout-terrain, notamment en première période, que les hommes de Paulo Fonseca n’ont parfois même pas su poser le pied sur le ballon, faire tourner le cuir et garder la maîtrise de la rencontre ne serait-ce que quelques minutes, ce qui représente pourtant l’une des forces majeures de ce LOSC. De là à donner quelques idées aux futurs adversaires des Dogues, dont le plan de jeu semble de mieux en mieux cerné au fil des mois ?
Un coaching tardif – et préjudiciable ?
Dans la dernière demi-heure, le LOSC a subi le sang-neuf apporté par les entrants lensois, et particulièrement Deiver Machado et Elye Wahi. Il aura finalement fallu attendre la 69e minute de jeu pour assiter au premier changement de Paulo Fonseca avec l’entrée d’Adam Ounas sur le côté gauche, là où son talent s’exprime sans doute le moins, et la 88e pour que le Portugais se décide à en opérer d’autres, voyant son équipe de plus en plus surclassée d’un point de vue physique. L’entraîneur lillois ne pourra pas brandir l’excuse d’un groupe réduit et décimé par les blessures, lui qui ne doit compter que sans Tiago Djalo. C’est d’ailleurs le tout frais Deiver Machado qui égalisait pour le RC Lens sur son premier ballon (1-1, 70′) après que Przemyslaw Frankowski a débordé dans le couloir d’un Ismaily quelque peu à la peine physiquement. Pure coïncidence ou signe du destin ?
Enzo PAILOT
Crédits photos : Anthony Dibon/Icon Sport