Au terme d’un choc en haute altitude, le LOSC a tenu tête au PSG (1-1). Un résultat loin d’être illogique au vu de la prestation aboutie en tous points des hommes de Paulo Fonseca, qui avait préparé son coup d’une main de maître. Découvrez les tops et flops de cette rencontre comptant pour la 16e journée de Ligue 1.
Les tops
Paulo Fonseca a parfaitement contré Luis Enrique
On pouvait s’attendre à une véritable partie d’échecs entre deux tacticiens de renom, et les férus de tactique n’ont pas été déçus. Les bases ont été posées avant même le coup d’envoi. Paulo Fonseca optait pour un 4-2-3-1 asymétrique, avec Gabriel Gudmundsson en ailier défensif pour contrer le 4-3-3 parisien se transformant en 3-4-3 en possession. Entre un LOSC en bloc médian-bas cherchant à piquer en transition et un PSG travaillant en possession – les deux équipes étant capables de faire mal en contre-attaque et en attaque placée -, le spectacle tactique a été au rendez-vous. Et le respect mutuel entre les deux coachs avant et après la rencontre ne le traduisait que trop bien.
Une solidité défensive à toute épreuve
Face à la meilleure attaque de Ligue 1 et aux talents individuels des Mbappé, Dembélé, Barcola et consorts, l’arrière-garde lilloise savait la tâche qui se présentait à elle. Mais en capitalisant sur une solidarité de tous les instants, une densité assez exceptionnelle et des individualités irréprochables et parfaitement dans le ton d’un tel rendez-vous (Bentaleb, Yoro, Alexsandro, Chevalier…), le LOSC a répondu au défi loin d’être évident. Seul bémol : les Dogues ont été exposés sur les ailes. La faute, peut-être, à une densité dans la largeur trop importante pour que les Ismaily et Diakité puissent contrôler la vivacité et la vitesse des Dembélé ou Barcola. Le latéral droit lillois l’a d’ailleurs payé cher, cette fois face à Lucas Hernandez, en concédant le penalty (0-1, 66′). Seule véritable erreur d’une sacrée prestation défensive du LOSC.
Au bout du bout, le LOSC arrache le nul
Le LOSC a changé : contre Paris, il a réalisé le coup qu’il a tant subi depuis l’arrivée de Paulo Fonseca. Dominés par le PSG, les Dogues ont laissé leur adversaire à portée de tir pour revenir au meilleur des moments, juste avant le coup de sifflet final (1-1, 90+4′), et profiter de l’incapacité des Parisiens à faire le break. Un point du nul mérité, non pas forcément au vu de la physionomie du match à l’avantage du PSG, mais eu égard à la prestation d’ensemble de la troupe de Paulo Fonseca, dont le coaching aura d’ailleurs été d’une efficacité redoutable (Jonathan David, Adam Ounas, Rémy Cabella…). Une performance majuscule dans tous les compartiments du jeu, un nouveau match référence pour le LOSC et un match nul au goût de victoire.
Les flops
Un LOSC longtemps assez neutre offensivement
Solide défensivement, le LOSC l’a été ; dangereux offensivement, beaucoup moins. Alors que les banderilles lilloises sont longtemps venues du seul talent d’Edon Zhegrova, capable de faire des différences folles avec une facilité déconcertante, le Kosovar a terriblement manqué d’accompagnement pour mener à bien ses offensives. Logiquement beaucoup plus prudents qu’à l’accoutumée, les Dogues n’avaient tiré que deux fois à la pause, et sept à la 85e minute, avant la grande déferlante qui aura vu le LOSC autant tenter sa chance en dix minutes que pendant tout le reste du match. Des statistiques qui auraient pu laisser sur leur faim les Lillois au regard des décalages régulièrement créés. Sans conséquence, finalement.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport