Présent sur la liste de Pierre Samsonoff, candidat à la présidence de la Fédération Française de Football (FFF), Benjamin André a détaillé les raisons qui l’ont poussé à s’engager dans cette élection. Une première pour un joueur en activité en France.
Le foot amateur comme principal cheval de bataille
Il a beau être le capitaine du LOSC, cette semaine ne sera pas que celle d’une possible qualification pour la suite de l’aventure en Ligue des champions pour Benjamin André. Le milieu de 34 ans aura également un œil attentif à l’élection à la présidence de la FFF, qui se déroule ces mardi et mercredi, puisqu’il figure sur la liste de Pierre Samsonoff, candidat outsider face au président sortant Philippe Diallo.
« On s’est connus à Rennes il y a 10 ans et on est devenus amis », explique dans un entretien accordé au journal L’Équipe l’ancien du SRFC, qui dit appartenir à « une liste d’ouverture » réunissant « des gens de tous horizons qui vont essayer ensemble d’améliorer les choses pour que le foot français aille mieux, alors qu’il est dans une situation délicate. Et notamment en restaurant la place du foot amateur à qui l’on doit tout ».
Les calendriers aussi dans le viseur de Benjamin André
En cas d’élection de la liste de Pierre Samsonoff, le Dogue a « discuté pour bien cadrer les choses » malgré « un planning chargé » qui ne devrait pas se désemplir de sitôt, avec la perspective d’un printemps européen avec le LOSC. « Je n’ai rien à gagner dans cet engagement, je le fais, car je considère qu’il y a des choses à mener tant au niveau du calendrier, des relations entre pros et amateurs, sans opposer l’un à l’autre, mais pour que les deux tirent le foot vers le haut », assure-t-il.
Et si lui, par un professionnalisme impressionnant, parvient à enchaîner les rencontres malgré le poids des années (déjà 21 rencontres disputées depuis le début de saison), la question de la cadence des matches le tient à cœur, malgré le fait qu’il semble s’opposer à une grève qui « ne serait pas comprise. En revanche, il y a une nécessité de revoir les calendriers et l’accumulation des matches, qui concerne une petite partie des joueurs, surtout dans les grands clubs. Quand tu es international, que tu joues sur tous les tableaux nationaux et internationaux, forcément la question de la santé du joueur, et tout simplement de l’homme, se pose. On ne peut pas enchaîner 70 matches par saison et être au top sur la durée. » Même si lui fait presque office de contre-exemple.
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