Si l’enchaînement des matches et l’impact sur les organismes des joueurs est souvent évoqué, celui sur le travail des staffs techniques est souvent mis sous le tapis. Pourtant, celui-ci est bien réel, notamment pour Bruno Genesio qui s’en accommode toutefois avec plaisir.
Un staff technique autant impacté que les joueurs ?
Deux fois moins de temps pour préparer chaque match, des programmes pas autant modulables que chez les joueurs, de longs déplacements à travers l’Europe et une fatigue qui peut s’accumuler : l’enchaînement des matches a ses impacts que l’opinion ignore souvent. Hormis pour les joueurs. « Pour eux, l’enchaînement est difficile – même si enchaîner les matches tous les trois jours, c’est ce qu’on préfère quand on est joueur, surtout quand on gagne, note Bruno Genesio, entraîneur du LOSC. Concernant le staff, ce sont des belles journées puisqu’on arrive tôt, on repart assez tard, on enchaîne les matches, les émotions. Mais on a l’habitude. »
Car enchaîner les matches tous les jours est généralement bon signe : votre club dispute la Coupe d’Europe. En prenant en compte les tours préliminaires, Bruno Genesio a disputé 57 matches sur la scène européenne, dont 14 de Ligue des champions avant les huit prochains qui se présentent avec le LOSC. « Depuis que je suis devenu entraîneur ou adjoint, j’ai quasiment toujours eu ces rythmes. On s’y habitue, tempère le technicien lillois. Après Paris, on aura une trêve internationale qui nous permettra de souffler un petit peu, on pourra avoir des programmes un peu moins lourd. Mais c’est toujours excitant. »
D’autant qu’aujourd’hui, le football s’est encore un peu plus modernisé, les staffs techniques s’étoffant avec pour une meilleure répartition des charges de travail. « On a aussi des gens qui dégrossissent beaucoup le travail, des analystes vidéo qui regardent beaucoup de matches et qui analysent les adversaires pour nous faciliter le travail et accélérer la préparation des matches, observe Bruno Genesio. C’est surtout au niveau des entraînements, où on n’a moins le temps de travailler tactiquement quand on joue tous les trois jours puisqu’il y a beaucoup de récup’ entre les matches. » Celle-ci devra encore attendre un peu, car un choc en haute altitude attend les Dogues face au PSG, ce dimanche soir (20h45)/
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
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