Revenu à un très bon niveau après un léger passage à vide durant l’hiver, Nabil Bentaleb a toujours conservé son statut d’homme de base de Paulo Fonseca. Avec l’entraîneur portugais, le milieu de 29 ans nourrit une relation assez singulière sur laquelle l’Algérien et le technicien du LOSC se sont tous deux attardés.
Nabil Bentaleb, un indiscutable naturel
Encore à la hauteur du rendez-vous face à Aston Villa (2-1), Nabil Bentaleb a déjà mis derrière lui ses petites difficultés hivernales. « Je me sens très bien, assurait le principal intéressé en conférence de presse il y a peu. Au retour de la CAN, il y a peut-être 2-3 matches où j’étais moins bon, cela fait partie d’une saison. J’ai aussi pu compter sur mes coéquipiers pour relever la tête, je n’ai pas senti forcément que j’étais dans le trou, juste une baisse de forme, peut-être avec l’accumulation des matches. J’ai réussi à garder la confiance du coach et retrouver un niveau pour aider l’équipe. » Et l’Algérien rend parfaitement la pareille au groupe lillois, et à son coach.
« C’est un joueur avec de l’expérience, qui comprend bien le jeu, les différents moments d’un match, décrypte Paulo Fonseca. Il comprend aussi le jeu que je veux mettre en place pour l’équipe. Il a progressé, mais il peut encore faire mieux pour l’équipe. » Et pour ce faire, le Fennec (43 sélections) peut compter sur un contexte idoine pour se développer. C’est un coach qui ne se repose pas sur ses acquis, il en demande toujours plus, il est exigeant envers lui-même, encore plus avec nous, énumère Nabil Bentaleb. Il veut toujours aller dans ce sens, il cherche toujours la perfection. On vient tous les matins et on sait qu’on va toujours apprendre quelque chose de nouveau. »
Et de poursuivre : « Si tu as soif d’apprendre, tu vas prendre beaucoup de plaisir avec le coach. Il est sens cesse en train de nous montrer une façon différente de jouer le football. Il est aussi compétiteur, il veut tout gagner, c’est quelque chose d’inné. Il essaie comme il peut de le transmettre au collectif ». Collectif au sein duquel son association avec Benjamin André s’est installée comme une évidence. « Je le connaissais de vue, je connaissais le joueur, c’est quand même un ancien, salue Bentaleb au sujet de son coéquipier de 33 ans. Mon entente avec lui fut rapide. Sur le terrain, on s’est compris rapidement, on se complète bien. Il travaille beaucoup sur le terrain, c’est une pièce maîtresse. C’est très agréable de jouer avec lui. »
Fonseca-Bentaleb, comme une évidence
D’autant qu’avec Benjamin André, récupérateur au volume de jeu impressionnant, et Angel Gomes, créatif tourné vers l’offensive mais aussi capable d’être embêtant sur la première ligne de pression, le profilde Nabil Bentaleb se marie parfaitement en étant une sorte d’entre-deux. « Nabil est fort techniquement et a du courage pour jouer dans cette position (de numéro six, ndlr), se réjouit Paulo Fonseca. C’est un joueur qui a une belle qualité de passe, courte ou longue. C’est un joueur qui trouve l’espace, le joueur en meilleure position pour attaquer. Il a beaucoup de bonnes choses pour notre jeu. Quand il est arrivé, il a totalement compris notre jeu. Quand je regardais Angers, que je regardais Nabil, il était évident pour moi qu’il pouvait venir dans notre équipe. »
Ardemment voulu par le Portugais cet été, l’ancien Angevin – où il était « plus libre » mais n’avait « pas vraiment de rôle » contrairement au LOSC, avec « un but précis, un cheminement de passes bien précis, une organisation précise » -, entend bien poursuivre l’aventure avec Fonseca. « J’ai envie de continuer avec lui, lance le milieu de 29 ans. Pour l’instant, on est tous focus sur cette fin de saison. Je pense qu’il est également concentré dans cette fin de saison, sachant qu’on est à un tournant. »
Preuve d’une relation particulière nouée entre les deux hommes, Nabil Bentaleb n’arrête pas les louanges en si bon chemin : « En tant qu’humain, j’apprécie le personnage, c’est quelqu’un de franc, d’honnête, qui va vous dire droit dans les yeux ce qu’il pense, il ne va pas passer par quatre chemins, que ce soit un compliment ou une critique. Tactiquement, il m’a énormément fait progresser. Je continue d’apprendre tous les jours avec lui. » Et ce même à l’approche de la trentaine, avec un statut international et un passif en Angleterre et en Allemagne.
Source : LOSC
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