Arrivé il y a à peine une semaine en équipe de France Espoirs, Ayyoub Bouaddi s’est déjà fait une place chez les U21. À seulement 17 ans, le milieu du LOSC s’est attiré les louanges de Gérald Baticle, son sélectionneur.
Ayyoub Bouaddi, l’intelligence au service du jeu
Il franchit les étapes à une vitesse phénoménale comme si cela relevait de l’évidence. À 17 ans et après des copies majuscules face au Real Madrid ou à la Juventus, Ayyoub Bouaddi a été surclassé avec les Espoirs sans que cela ne se ressente outre mesure. Sans doute grâce à une précocité folle, et pas seulement balle au pied. « Son intelligence lui sert à plein de niveaux, explique à L’Équipe Gérald Baticle, sélectionneur des Espoirs qui lui a accordé sa confiance en novembre et ne le regrette pas. Sur le terrain, elle lui permet de simplifier le jeu et de l’éclaircir en jouant à une ou deux touches. Elle lui permet de lire le jeu à tous les postes du milieu et lui donne une grande polyvalence. Ses partenaires sentent tout ça. »
Détenteur d’un bac scientifique avec mention très bien à seulement 16 ans, le joyau de Luchin, aussi appelé « Einstein » par le groupe des Espoirs, suit une licence en mathématiques en parallèle de sa carrière. « C’est vrai que c’est un parcours intéressant, c’est atypique parce que d’habitude, on s’arrête d’étudier en devenant pro, salue Baticle. Mais lui, ça lui a paru naturel de continuer. C’est la preuve d’une grande ouverture d’esprit et de la volonté d’occuper son temps libre. »
Autant d’arguments cognitifs et mentaux pour briller sur le terrain. « Il est très intelligent, poursuit le sélectionneur des moins de 21 ans. Il a le bon ton, la bonne distance, il est discret et c’est un bon mec. Sa précocité lui a donné de l’assurance, Ayyoub, c’est la confiance tranquille. Physiquement, il est très élancé et va prendre du muscle, mais il tient déjà très bien le duel. » Tout en tenant très bien le choc du nouveau monde, celui d’un jeune homme de 17 ans exposé en Ligue des champions et désormais à une marche d’une équipe de France encore très lointaine, mais qui semble franchir ce nouveau cap avec une sérénité et un recul affolants.
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport