Absent depuis le mois de décembre, Edon Zhegrova, toujours gêné par sa pubalgie, est contraint de vivre le sprint final de loin, pour le moment. Une lourde perte pour le LOSC, de l’aveu-même de Bruno Genesio et Aïssa Mandi.
Edon Zhegrova, un profil unique ?
La semaine passée, Bruno Genesio n’avait pas manqué de le rappeler : alors qu’Edon Zhegrova n’a plus foulé un terrain de Ligue 1 depuis décembre, le Kosovar reste malgré le deuxième meilleur buteur du LOSC cette saison. Le signe d’un manque de relais autour de Jonathan David, mais aussi de l’importance d’Edon Zhegrova. « Dans chaque équipe, il y a un, deux ou trois joueurs capables de faire des différences », embraye Bruno Genesio.
Ça s’appelle le talent. Edon est un joueur de cette trempe-là, il est capable de faire des choses imprévues, inattendues, exceptionnelles.
Avant de remettre sur la table l’OL, sur lequel il venait d’être interrogé. « Par rapport au match match d’hier, si vous prenez Rayan Cherki, il est capable de faire des choses que les autres ne savent pas faire ou ne voient pas sur un terrain, compare l’entraîneur du LOSC. C’est comme ça, ça s’appelle le talent. Edon est un joueur de cette trempe-là, il est capable de faire des choses imprévues, inattendues, exceptionnelles. Il nous a sorti de situations compliquées en début de saison, notamment en Ligue des champions, en marquant des buts extraordinaires. Forcément, c’est un gros manque pour nous. Son absence fait qu’on doit trouver d’autres solutions par un jeu de passe, par un jeu de position, par un jeu de mouvement qui est encore plus important sans lui. »
Une absence de plus en plus préjudiciable
Parfois aligné juste derrière lui dans le couloir droit et forcé de s’adapter en son absence, Aïssa Mandi ne disait pas autre chose. « On connaît les qualités d’Edon : beaucoup de percussion, il a aussi pas mal marqué, surtout en début de saison, pas mal de passes décisives, listait le défenseur algérien. C’est un certain style de jeu avec Edon, mais chaque joueur a son style de jeu. Je pense qu’il est remplaçable, les joueurs qui ont joué à sa place l’ont très bien remplacé. Mais c’est vrai qu’il nous manque. Edon est un talent et ce serait bien qu’il soit avec nous pour le sprint final. »
Une prière partagée par tout le groupe et le staff lillois, qui commencent à trouver le temps long, à l’image de l’intérim d’un Mitchel Bakker qui peine à retrouver un second souffle dans ce rôle inhabituel pour lui. « J’espère qu’on va le revoir d’ici la fin de saison, implore Bruno Genesio au sujet de son ailier, toujours gêné par une pénible pubalgie. Il reste un mois donc je suis confiant pour qu’il retrouve vite son niveau. Mais aujourd’hui, ce n’est pas d’actualité. Il faut le laisser tranquille, le laisser revenir. J’ai l’habitude de dire qu’après des blessures comme celle-ci, c’est surtout le joueur qui a la solution et qui connaît son corps et ses sensations. Il faut être très à l’écoute de tout ça. »
Enzo PAILOT, à Camphin-en-Pévèle
Crédits photo : Philippe Lecoeur/FEP/Icon Sport
