Encore étincelant face à Saint-Étienne, Osame Sahraoui a largement participé au récital du LOSC après la pause (4-1), moment choisi par Bruno Genesio pour le lancer. L’ailier marocain, décisif cinq fois en l’espace d’une semaine, est sur un petit nuage en ce mois de janvier.
Osame, vous êtes sur une semaine folle à 3 buts et 2 passes décisives…
« Je suis très heureux de ces statistiques mais, pour moi, ce n’est pas la chose la plus importante. Le collectif passe avant tout, on gagne tous ensemble. On a écrit l’histoire en Ligue des champions. On enchaîne seulement quelques jours après, et on reste parfaits dans la mentalité et l’état d’esprit. Gagner face à un adversaire aussi difficile que Saint-Etienne, ce sont de gros points pour nous.
Vous semblez bien meilleur ces temps-ci, depuis Strasbourg notamment…
Oui, marquer des buts et donner des passes décisives, c’est comme un boost de confiance. C’est très bien pour moi, mais il faut que je reste stable et que je réitère ces performances sur les prochains matches.
C’est un travail au quotidien, sur et en dehors du terrain, pour développer cette connexion avec tout le monde.
Cela vous-a-t-il demandé du temps pour développer cette connexion avec vos coéquipiers ?
Bien sûr. Ce n’est pas si simple de venir et de marquer des buts. Il faut développer ce lien avec tous les autres joueurs, pas seulement un ou deux. Ce sont à chaque fois des buts collectifs, c’est important. C’est un travail au quotidien, sur et en dehors du terrain, pour développer cette connexion.
Y a-t-il eu un déclic ou est-ce simplement une adaptation logique à un nouveau championnat et un nouveau pays ?
Je pense que tout le monde a besoin de temps pour s’adapter pour s’adapter à un nouveau championnat, un nouvel environnement et de nouveaux coéquipiers. Tout le monde me “critiquaient” (il insiste sur les guillemets) de ne pas marquer de buts ou de ne pas donner de passes décisives. Il faut aussi regarder le contenu des matches. Les buts et les passes décisives ne font pas tout. Vous pouvez bien jouer mais ne pas marquer. Ce (samedi) soir encore, beaucoup ont très bien joué sans marquer, mais beaucoup l’oublient. C’est un boost de confiance de marquer, je suis en forme, mais il faut que je continue sur cette lancée.
Comment le coach fait pour vous mettre en confiance ?
Il me donne beaucoup de conseils, on parle toujours en dehors du terrain. Pas seulement avec le coach, mais avec tout le staff et même les joueurs. On essaye de construire ce collectif tous ensemble. On a pu le voir aujourd’hui (hier), on a mis de beaux buts et c’est très important. Cela peut définir notre saison.
Parlez-nous de cette forte connexion avec Mitchel Bakker sur le côté gauche…
Mitch’ est un joueur incroyable. Pour moi, c’est facile de jouer avec lui tant il est si bon. Avec le ballon, mais aussi dans son intelligence de jeu et dans l’énergie qu’il apporte offensivement et défensivement. Je pense que c’est important pour l’équipe. C’est un aussi un très bon gars. On commence à avoir une très bonne connexion ensemble, il faut continuer sur cette voie.
Est-ce difficile de rester concentré sur toutes les compétitions et de rejouer trois jours seulement après votre victoire face au Feyenoord ?
Bien sûr ! On essaye de parler de cela tout le temps, on peut avoir des débuts de matches plus compliqués comme ça a été le cas aujourd’hui (hier). On est dans trois compétitions, on n’a pas beaucoup de temps pour récupérer et s’entraîner. C’est difficile, mais on peut voir l’état d’esprit de cette équipe. On voulait absolument revenir au score et gagner, comme c’est le cas à chaque match. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
