Sujet qui revient régulièrement sur la table ces derniers jours, l’interdiction pour les supporters du LOSC de se rendre au Stade Bollaert révolte aussi bien côté lensois que lillois. Paulo Fonseca, entraîneur des Dogues, et Lucas Chevalier, Lillois depuis toujours, se sont exprimés à ce propos en regrettant cette décision. De quoi en faire une force supplémentaire pour cette 8e journée de Ligue 1 ? Focus.
Une opposition emblématique qui n’aura lieu que sur le terrain
Ils étaient 1500 supporters lillois au Havre le week-end dernier, et sans doute auraient-ils été encore davantage s’ils n’avaient finalement pas été interdits de se rendre à Bollaert à l’occasion de ce derby si symbolique. Les fans du LOSC devront donc se résoudre à suivre cette rencontre ailleurs que dans le parcage visiteur qui restera vide ce dimanche. « C’est un derby, ok c’est des clubs rivaux mais pfff… Mis à part tout ce qu’il y autour, les violences ou quoi que ce soit, la plupart des personnes sont supporters et aiment leur club », regrette Lucas Chevalier, natif de Lille logiquement attaché à cet affrontement 100% nordiste.
De là à faire perdre de son charme à l’un des derbies les plus emblématiques de France ? « Les supporters ont quand même un impact et une force supplémentaire, note le portier du LOSC. Nous on joue aussi pour ça, pour cette tension et cette pression qu’il peut y avoir. » Les plus fervents supporters des Dogues devraient tout de même effectuer un déplacement, celui jusqu’au bus de leurs joueurs, dont le départ est prévu dans la soirée : « Je compte sur eux pour se déchaîner et nous donner des ondes positives ».
Un mal pour un bien ?
Ce sont des Lillois revanchards qui pourraient se présenter sur la pelouse du Stade Bollaert, totalement acquis à la cause de Sang et Or qui sortent d’un exploit retentissant face à Arsenal sur ce même terrain, quelques jours auparavant seulement. « On va essayer de leur rendre comme il se doit la pareille en se déchirant sur le terrain », lance Lucas Chevalier.
Son coach, Paulo Fonseca, est sur la même longueur d’onde. « Je crois qu’aujourd’hui, nous avons le soutien de nos supporters, et nous jouerons pour eux demain, assure le technicien portugais. Ils ne seront pas au match, et nous devons jouer, travailler faire tout ce que l’on peut pour nos supporters. » Le message est envoyé, aux actes de suivre désormais.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport