Frustré par la prestation du LOSC face à Nantes (1-1), samedi soir, “l’After Foot” et ses chroniqueurs Walid Acherchour et Kevin Diaz observent cette contre-performance comme un révélateur des manques lillois, notamment face aux blocs compacts.
Walid Acherchour souligne le gros coup manqué par le LOSC
« Le LOSC a été poussif et n’a rien produit en deuxième mi-temps. Finalement, le nul est globalement mérité. On a vu une équipe amorphe qui a géré son 1-0. Sur la première mi-temps, hormis Sahraoui qui a apporté un peu de danger, j’ai trouvé les circuits assez lents. Ils ont réussi à être efficaces sur leur première grosse occasion avec cette barre de Cabella reprise par Gudmundsson qui, encore une fois, fait un match très convaincant. En deuxième mi-temps, il y a eu beaucoup de séquences où on fait tourner le ballon sans vraiment être dangereux, avec cette incapacité à mettre ce deuxième but, avec un Cabella imprécis, un David transparent qu’on a très peu en position dangereuse.
Il y avait la possibilité de revenir à hauteur de Monaco, de mettre la pression sur Marseille. Là, ils doivent plutôt regarder derrière avec Nice et Lyon.
Walid Acherchour, éditorialiste dans “l’After Foot”
La première mi-temps de Nantes est très moyenne, mais la deuxième est beaucoup plus cohérente avec un Abline capable de faire de très belles choses. Le but refusé de Ganago (48′) leur a permis de prendre en confiance et d’aller chercher le penalty sur l’erreur de Diakité (1-1, 70′). Le LOSC n’a pas réussi à mettre un coup de collier pour aller chercher cette victoire. C’est peut-être la reprise, mais c’est un vrai faux pas pour moi. Il y avait la possibilité de revenir à hauteur de Monaco, de mettre la pression sur Marseille. Là, ils doivent plutôt regarder derrière avec Nice et Lyon. (…) Il faut que le LOSC se demande comment contrecarrer ces blocs. Cette équipe a des joueurs créatifs avec Haraldsson, Cabella, Sahraoui, David, André pour faire la différence, encore plus quand tu mènes 1-0. Il a manqué la folie d’un Zhegrova, d’un mec qui peut secouer le cocotier. »
Des explications à ce contre-coup pour Kevin Diaz
« Il y a quelque chose qui commence à être clair : en Ligue 1, dès qu’une équipe joue à onze derrière de façon très regroupée, avec un bloc médian et compact, c’est compliqué pour toutes les équipes ! Dès que c’est une équipe correcte de onze professionnels surentraînés qui ont décidé de défendre pendant 90 minutes… On dit que le LOSC a souvent du mal face à des équipes mal classés, mais c’est pareil pour Marseille par exemple, notamment à domicile. Quand une équipe vient chez un top 5 avec peu de pression et peu de choses à perdre, c’est difficile de marquer et de se créer des occasions. Physiquement, ce n’est pas facile de reprendre tout début janvier, les pelouses sont plus compliquées… »
Source : RMC
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
