Particulièrement prolixe en conférence de presse ce vendredi après-midi, Bruno Genesio estime que les critiques envers le LOSC s’avèrent disproportionnées par rapport à ce qu’il voit de son équipe, aussi bien sur qu’en dehors du terrain. Explications.
L’état physique et mentale du groupe :
« Physiquement, je pense qu’on est prêt. Quand on est dans une série difficile, il y a souvent deux constats qui reviennent tout le temps : le système de jeu – je rappelle qu’il a permis de se qualifier contre Fenerbahce et le Slavia et de faire un très bon match contre Paris – et le fait d’être cuit physiquement. Je ne crois ni à l’une ni à l’autre des explications. Par contre, je vous rejoins sur l’aspect mental. Pour deux raisons, lorsque vous jouez des matches décisifs très tôt dans une saison, ça coûte beaucoup d’énergie et de concentration.
Pour en avoir parlé avec certains jeunes joueurs, je sais que ça leur a coûté. Vous pouvez donc le payer à un moment donné. Maintenant, tout de suite après le Sporting, j’ai vu un groupe focalisé sur Strasbourg. Dans le retour en avion, j’ai vu des comportements de cohésion qui m’ont plu. J’ai vu un groupe de 6 ou 7 joueurs revoir le match ensemble, échanger avec certains membres du staff. Dans un groupe, je trouve que ce sont des signes positifs. Cela montre que les joueurs sont impliqués, concernés et qu’ils ont envie de trouver la solution avec nous. »
Un LOSC désormais malchanceux ?
« Je ne vais pas pleurer sur notre sort, mais on a perdu trois joueurs importants pour plusieurs mois. Derrière, on a réussi à atteindre l’objectif du début de saison, tout en gardant la performance en championnat. Peut-être qu’il y a eu une forme de décompression derrière, il y a aussi eu le tirage au sort avec les adversaires… Les départs en sélection, de certains joueurs pour la première fois. C’est beaucoup d’émotions positives et peut-être qu’on a fait retomber un peu trop vite la méfiance. Beaucoup de choses ne tournent pas bien pour nous depuis quelques temps. Une fois qu’on a dit tout ça, on doit aussi tirer les enseignements.
Pourquoi n’a-t-on pas la capacité à rebondir après un coup dur, alors qu’on l’a fait en début de saison contre Fenerbahce ? Pourquoi on a un peu plus de mal à le faire ? C’est ce qui m’interroge et c’est ce que je cherche à solutionner. Il y a du mental, de la confiance qui s’est étiolée Il faut être conscient de la difficulté, mais il faut garder la confiance, les choses positives. Dans tous les matches, il y a des choses positives. Il ne faut pas se laisser attirer vers le bas par tout ce qu’on peut entendre, qui est logique, même si on peut être en désaccord avec certaines proportions. En tant qu’acteur, on doit résister à ça. Cela passe aussi par là. C’est pour ça qu’il y a beaucoup de choses mentales à corriger. Il y a simplement des freins à enlever en ce moment. »
Benjamin André, un symbole
« Benjamin est mon capitaine. J’ai entière confiance en lui. Je pense qu’en ce moment, il veut tellement régler des problèmes qu’il peut être amené à se disperser. Comme je l’ai dit pour Edon ou Jona, ce n’est pas le problème d’un seul joueur. Le problème est collectif. C’est un problème d’animation collective et un problème mental. Notre rôle est donc très important dans ces moments-là pour apporter du calme et de la sérénité, non pas de l’affolement. »
Source : LOSC
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