Après avoir joué diminué en première partie de saison, en raison de problèmes récurrents à une épaule, Bafodé Diakité a fini par se faire opérer en décembre dernier. De retour sur les terrains depuis quelques matches, le polyvalent défenseur du LOSC a raconté son calvaire au quotidien à l’Equipe. Morceaux choisis.
Une blessure qui remonte à l’Euro espoirs
« C’est arrivé la veille du match contre l’Ukraine (1-3, le 2 juillet en quarts). Un petit contact. Maxence Caqueret a la balle, il avance, j’essaie de le rattraper, il force, elle (son épaule) sort. Sur le coup, je ne sais pas ce que c’est, c’est la première fois que ça m’arrive. Le docteur a essayé de la remettre, il n’a pas réussi. Puis je me suis mis dans une position qui a fait que j’étais archi-détendu et elle s’était remise toute seule. Je fais mes vacances normalement, même si je vois un kiné. Mais j’avais quand même mal, et quand je suis revenu en club après les vacances, ils ont confirmé que c’était une luxation de l’épaule. Je fais la prépa avec une attelle. Au début, je commence avec le strap mais avec le temps, on voit que ce n’est pas assez. Pendant un moment, je fais strap et attelle. C’était spécial car j’ai un style qui fait que j’utilise pas mal mes mains quand je défends. Au début, je sentais que c’était bizarre. Et les quatre fois où elle est sortie, il a fallu que je refasse du renforcement. Je me tuais à la salle à chaque fois avec les kinés. »
Lorient, le match de trop ?
« Ah, c’était dur… Umtiti n’était pas prêt, Alexsandro pas là (suspendu)… J’étais dans le bureau du doc, le coach entre, me demande comment ça va. Je dis, j’ai mal, je ne vais pas pouvoir jouer. Il me répond, comment on fait, je n’ai personne ! Je crois que j’étais vraiment la seule solution. Il m’a dit, c’est mieux que j’aie un Bafodé à 40 % ou 50 % que personne. Je l’ai fait pour l’équipe. Mais c’était dur. Quand j’étais derrière l’attaquant de Lorient, je ne pouvais l’embêter qu’avec ma main gauche. S’il partait sur ma droite, je ne pouvais rien faire. Et heureusement je jouais dans l’axe car latéral, ç’aurait été impossible de faire une touche. »
Une opération synonyme de fin de calvaire ?
« Le chirurgien m’a affirmé que vu comment l’opération s’est passée, normalement elle ne devrait plus sortir. Il faudrait vraiment que je fasse le con. Mais je fais du foot, pas de la lutte…»
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport