Arrivé cet été au LOSC après huit saisons à l’étranger, Aïssa Mandi a vécu des débuts pour le moins singuliers avec une expulsion quelques minutes après son entrée face à Fenerbahçe, en Turquie, il y a une dizaine de jours. Le défenseur de 32 ans revient avec lucidité sur cette épisode et refait le fil de ses débuts au LOSC avant d’enfin découvrir le Stade Pierre-Mauroy en tant que Dogue, ce samedi face à Angers.
Aïssa, que représente le fait d’enfin jouer au Stade Pierre-Mauroy et quels sont vos souvenirs de ce stade ?
C’est un gros plus de retrouver notre stade, l’ambiance, nos supporters. Tout en remerciant les nombreux supporters qui se sont déplacés à Valenciennes et qui nous ont fait sentir comme à la maison. J’y ai joué il y a huit ans, il y avait déjà une très bonne ambiance. Depuis, j’ai toujours suivi la Ligue 1, on connaît l’ambiance ici. On est tous contents de retourner à la maison.
Était-ce difficile de devoir jouer ailleurs durant les premières semaines ?
Ce n’était pas idéal, mais on ne s’est pas vraiment posé la question. Ça a été plutôt positif dans l’ensemble, on a gagné nos deux matches (face au Fenerbahçe et au Slavia Prague, ndlr), on ne va pas revenir en arrière. On est de retour à la maison, on va penser positivement.
Vos premières minutes ont été délicates avec cette expulsion face au Fenerbahçe. Comment avez-vous vécu ce moment et basculé à autre chose.
Je pense d’abord collectivement. Ce soir-là, on s’était qualifiés, j’étais plus content qu’autre chose. Après, c’est sûr que ce n’était pas le début idéal pour moi. Mais j’ai assez d’expérience pour passer à autre chose assez rapidement. J’ai eu l’opportunité de jouer contre Reims quelques jours après, ça ne m’a pas perturbé. Il faut se remettre en selle très rapidement. J’ai pu discuter avec le coach, les coéquipiers, je suis de mieux en mieux dans l’équipe. Ce sont des débuts particuliers, mais ce sont les miens. Ça fait partie de mon expérience (sourire).
Vous êtes-vous fait un peu charrier par vos coéquipiers ? Comment vous sentez-vous dans ce système à trois défenseurs nouveau pour le LOSC ?
Je me suis fait pas mal charrier, oui (sourire). Il y a eu la victoire derrière, donc ça met un peu de bonne humeur et ça m’a aidé à m’adapter dans l’équipe. J’ai eu l’habitude de jouer dans ce système, donc ça ne me perturbe pas trop. C’est un bon système qui nous réussit pas mal, donc on verra à l’avenir.
Dans cette défense à trois, à quel poste êtes-vous le plus à l’aise ?
Ces dernières années, j’étais plus axial droit. Mais à Reims, j’ai joué dans l’axe d’une défense à trois. Au Real Betis, j’ai joué axial droit, pas mal de fois à gauche à Villarreal. Je ne me pose pas trop de questions. L’essentiel pour moi, c’est de pouvoir être sur le terrain et aider l’équipe.
Avec votre statut de joueur d’expérience, quel est votre rôle dans le vestiaire quelques semaines après votre arrivée ?
Je suis arrivé il n’y a pas très longtemps, donc je pense d’abord à prendre mes marques, à connaître le club, le staff, mes coéquipiers. On m’a recruté pour être quelqu’un d’expérience, pour “encadrer les jeunes”, même si ce sont des jeunes responsables qui bossent très bien. Je dois essayer d’apporter l’expérience que j’ai pu avoir à l’étranger pendant huit ans, notamment à ce relativement jeune groupe.
À quoi vous attendez-vous face à Angers et sur quoi devez-vous encore progresser ?
On est dans une dynamique plutôt positive. Le début de saison est presque parfait, avec une qualification (en Ligue des champions), une première victoire en championnat à l’extérieur. Il ne faut surtout pas se relâcher, c’est l’erreur à ne pas faire. On joue contre Angers demain, le Slavia Prague puis Paris la semaine prochaine. Ce sont trois matches pour poursuivre cette dynamique. Demain, ce ne sera pas facile du tout. On connaît les équipes qui montent de Ligue 2, qui sont elles aussi sur une dynamique. Ils ont beaucoup de qualités et vont avoir envie de montrer qu’ils viennent ici pour faire un gros résultat. À nous d’être bien concentré, à l’image de nos premiers matches, et en espérant gagner ce match. »
Propos recueillis par Enzo PAILOT
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport