Tout proche d’un 8e tour de coupe de France de gala face au SM Caen, Longueau a tout perdu dans un temps additionnel aussi fou que cruel (2-1), samedi au stade de l’Epopée de Calais. Sonné par cette issue, Yohane Moreira souhaite rapidement mettre cette mauvaise expérience derrière lui. Entretien.
Yohane Moreira, dans quel état d’esprit êtes-vous après cette élimination cruelle de Longueau ?
J’ai passé une petite nuit… Tout le film du match est un peu repassé dans la tête. Les émotions retombent doucement. Je n’avais encore jamais vécu ça, de quasiment la qualification à une élimination en l’espace de deux minutes. On paye une mauvaise gestion de fin de match.
Avec ce corner qui aurait pu vous qualifier et qui s’avère fatal à la dernière minute…
L’arbitre annonce cinq minutes d’arrêt de jeu, on se fait égaliser à la 96e sur un énième duel aérien dans la surface. On est un peu absent et (Claudio) Beauvue se retrouve seul dans les six mètres. Sur le réengagement, Antoine Bouvet tente de lober le gardien. Ca ne passe pas rien, on obtient un corner et ça redynamise tout le monde. On s’est un peu fait avoir par ça. On n’a pas su avoir la maturité de se dire qu’on était fatigués, d’avoir lutté à dix pendant 30 minutes, et qu’il fallait aller aux tirs au but pour voir ce qui allait se passer. On a joué le coup à fond sur ce corner, avec l’espoir de le gagner sur ce coup de pied arrêté. On ne pense pas à jouer un potentiel contre et on se fait avoir là-dessus. On se retrouve à deux contre quatre, ils jouent bien le décalage et l’arbitre siffle le coup de sifflet final dans la foulée de leur deuxième but. On a tout saccagé en deux minutes.
Le scénario peut faire mal mentalement. Perdre sur deux minutes d’absence, ça peut laisser des séquelles.
L’abattement devait être grand chez vos joueurs…
Forcément. C’est aussi une expérience supplémentaire dont il va devoir se servir pour rebondir en championnat. Il ne faut pas que ça nous tire vers le bas. Avant ça, il y a aussi une expulsion qui nous plombe un peu alors qu’on était bien dans le match, qu’on menait au score et qu’on avait même eu une balle de 2-0. Yaël Lemaire entre à la 65e et il se fait expulser à la 71e. Cela fait un peu beaucoup dans un match à l’extérieur, avec un public et qui était clairement pas acquis à notre cause. Il y avait beaucoup d’éléments contre nous, mais on était sur le point d’y arriver. Hormis ça, je n’ai pas grand-chose à reprocher sur ce match. On a été valeureux et vaillants pour tenir le score pendant un bon bout de temps.
Le risque est que ça plombe un peu la suite de votre saison…
Tout à fait. Le scénario peut faire mal mentalement, surtout au vu des efforts fournis. Perdre sur deux minutes d’absence, ça peut laisser des séquelles. Maintenant, je suis déjà intervenu pour évacuer tout ça. On va s’atteler à switcher tout de suite durant la semaine d’entraînement. La coupe de France, c’est fini, mais on a encore quelque chose de très intéressant à jouer en championnat. Il faut tout de suite se remobiliser et ne pas laisser la place à un potentiel contrecoup.
Le fait de savoir que c’était Caen au prochain tour ne renforce-t-il pas les regrets ?
C’était une récompense pour tout un club, qui avait fait le nécessaire pour recevoir ce 8e tour, avec l’inversion du match contre Chaumont qui nous permettait de purger notre dernier match à huis-clos. Ce sera partie remise. Il y a forcément un peu de déception, parce qu’on est passé tout près de ce gros match. C’est comme ça, il faut l’accepter.
Tous propos recueillis par Romain PECHON
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