Parent pauvre du football français, simple variable d’ajustement ? La Ligue 2 vient en tout cas de subir un mauvais tour de la LFP et de beIN Sports. A 15 jours de la reprise, le multiplex a changé de jour et de case horaire, comme si cela n’avait aucune répercussion. Une décision critiquée par un président de club.
Un retour en arrière pour la Ligue 2
Vous aviez pris l’habitude de vous rendre au stade le samedi, jour idéal pour assister aux matches en famille, voire même faire des déplacements aux quatre coins de la France ? C’est désormais fini ! Alors que les affluences en Ligue 2 étaient en nette augmentation depuis 2020, date du passage du multiplex du vendredi au samedi, beIN Sports a décidé d’un retour en arrière qui ne laisse personne indifférent. Comme par le passé, notamment entre 2016 et 2020, le multiplex Ligue 2 est de nouveau programmé le vendredi à 20 heures.
« Pour nous, c’est une mauvaise décision le vendredi. Je pense à tous les supporters qui travaillent. Ce n’est pas pratique pour eux de se déplacer pour aller voir un match à l’extérieur. Je suis désolé pour nos supporters, affirme Laurent Lairy, président du Stade Lavallois, dans les colonnes du quotidien Ouest-France. Mais parce que cet appel d’offres est totalement fermé, c’est le diffuseur qui décide puisque c’est lui qui paie. Il nous a imposé ce multiplex le vendredi. On a négocié, on a gagné 45 minutes. »
beIN Sports a imposé sa volonté
Pour autant, les présidents de Ligue 2 – consultés pour la validation de ce changement de dernière minute – ont perdu au sujet de la deuxième affiche de chaque journée. Alors que celle-ci devait initialement atterrir le dimanche en début d’après-midi (13 heures), la case du lundi 20h45 est finalement conservée. Ainsi, un seul match de Ligue 2 aura réellement lieu le week-end, en l’occurrence le samedi à 14h30, sur le cycle 2024/2029.
« Le problème d’un appel d’offres fermé, c’est que vous ne pouvez pas discuter. Vous pouvez négocier mais c’est le diffuseur qui décide par rapport à sa programmation, rappelle le président de Laval. Je sais que nos supporters ont réagi, je les comprends. Je leur demande de rester soudés, derrière nous. On ne fait pas ça pour les embêter, on se battra pour avoir un retour à meilleure fortune. » Quand ? Personne ne le sait. En attendant, les supporters demeurent les victimes collatérales des errements des dirigeants du football français. Encore une fois.
Crédits photo : Sandra Ruhaut/Icon Sport