A une semaine de la reprise du championnat de France, tout semble bon pour convaincre le supporter de s’abonner à DAZN et beIN Sports, les deux nouveaux diffuseurs de la Ligue 1. A tel point que des faux comptes ont fait leur apparition sur les réseaux sociaux pour vanter l’accord passé entre la Ligue et les nouveaux ayant droits. Quitte à en être ridicule.
Une armée numérique peu crédible pour défendre la Ligue 1
Le concept d’armée numérique est moins vague depuis les révélations de l’excellent site d’investigation Mediapart à propos du sort réservé à Adrien Rabiot et Kylian Mbappé durant leur époque parisienne. L’enjeu était alors de s’attaquer et de discréditer les joueurs avec des tweets relayés en masse par des comptes créés pour l’occasion, appelés « bots » (robots) ou bien s’achetant les services « d’influenceurs » particulièrement corruptibles.
Cette fois-ci, l’ambition est totalement opposée. Alors que l’opinion publique se montre plutôt critique à propos de l’accord scellé entre la Ligue de football professionnel (LFP) et DAZN à propos des droits de diffusion du championnat de France de Ligue 1 pour la période 2024/2029, des tweets ont fait leur apparition pour défendre, de manière aussi grossière que peu crédible, ce deal. Au-delà même des fautes d’orthographe ou d’une syntaxe plus aléatoire que jamais, voire même certains anglicisme, c’est le contenu même des tweets qui prête à sourire.
La LFP nie en être à l’origine
« Wesh ! Ligue 1 est enfin de retour les gens ! J’étais trop hyped pour voir la programmation des matches. beIN Sports va diffuser une affiche par week-end et DAZN, elles sont en mode folie avec huit matches par semaine. On aura droit à du foot tous les jours quoi ! ». Les noms des profils, dénommés Miranda, Honey Kim ou encore Coffey Emilie, ont également rapidement mis la puce à l’oreille à la twittosphère. Et comme si le pot aux roses n’était pas assez gros, ces profils créés pour la plupart entre juin et juillet 2024 ont poussé la plaisanterie jusqu’à se suivre les uns et les autres.
La question que tout le monde se pose désormais est : qui peut donc être derrière cette supercherie qui a tout de même un coût pour le commanditaire. Questionnée, la LFP nie être à l’origine de cette campagne numérique. Dès lors qui aurait intérêt à chercher à promouvoir aussi maladroitement la Ligue 1 ? La piste menant aux services de streaming et d’IPTV peut apparaître crédible, dans l’optique de décrédibiliser encore un peu plus le produit et ses diffuseurs. Ce qui est sûr, c’est que le football français continue de se ridiculiser après un appel d’offres interminable aux allures de mauvaise série Netflix.
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