En marge de l’Euro qui se dispute actuellement en Allemagne, le président de la Fédération française de football (FFF) a accordé un long entretien à nos confrères de RMC Sport. Il a notamment été question des droits TV de la Ligue 1, un dossier au point mort à désormais un mois et demi de la reprise du championnat. De quoi susciter une vraie inquiétude chez Philippe Diallo.
Le président de la FFF est intervenu en coulisses
La Ligue 1 trouvera-t-elle un diffuseur d’ici le 18 août, date de lancement de la saison 2024/2025 ? La Ligue de football professionnel (LFP) va-t-elle être contrainte de mener à terme son projet de chaîne ? Ultra sensible car vital pour les finances de la majorité des clubs français, le dossier des droits TV suscite également de l’inquiétude chez le président de la FFF. « Je déplore cette situation et je m’en inquiète pour les clubs. Ils n’ont pas de visibilité sur leur avenir et voient leur capacité à intervenir sur le marché des transferts gelée dans l’attente d’avoir une visibilité« , constate Philippe Diallo à l’occasion d’un entretien accordé à RMC Sport.
« Nous sommes dans une situation inédite car nous sommes le 2 juillet et le foot français n’a pas de contrat audiovisuel. Je sais que la LFP déploie tous ses efforts pour trouver une solution. J’espère qu’une solution sera trouvée. J’ai moi-même souhaité m’impliquer dans ce dossier de manière discrète pour essayer de renouer les fils entre un certain nombre de diffuseurs et la Ligue, pour que l’intérêt du foot français soit préservé, précise le successeur de Noël Le Graët. Ce n’est une bonne solution pour personne que le foot français soit précipité dans un chaos. J’appelle toutes les parties prenantes à se mettre autour d’une table pour trouver une solution très rapidement.«
Un football français en grand danger ?
Questionné sur la part de responsabilités des différentes parties prenantes de ce dossier, des dirigeants de la Ligue en passant par les diffuseurs, Philippe Diallo se veut très mesuré, préférant attendre de connaître l’issue de cet interminable feuilleton : « Avant de tirer des conclusions, il faut d’abord avoir un atterrissage définitif, voir si un accord est passé et voir à quel niveau il se situe. Ensuite, il sera temps de pointer les responsabilités. Il ne m’appartient pas aujourd’hui de pointer les responsabilités mais d’être dans une démarche proactive pour trouver les meilleures solutions pour nos clubs. »
Souhaitant que « les animosités du passé restent dans le passé » et que les acteurs de la négociation ne jouent pas « la politique pire« , Philippe Diallo tente de « retisser les liens qui auraient pu être distendus« . Quoi qu’il en soit, il assure que cet épisode n’aura pas d’impact sur le football amateur, qui récupère traditionnel un pourcentage non négligeable des droits TV des clubs professionnels. « Le travail effectué par la Fédération lui permet de garantir le financement du foot amateur dans de très bonnes conditions, promet-il. Quand bien même les droits audiovisuels de la Ligue 1 devraient baisser, ce qui entraînerait une baisse de la dotation pour la Fédération, je peux dire aujourd’hui que les clubs amateurs ne sentiront pas la baisse.«
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport