Au cœur du cyclone après ses propos accusateurs contre l’arbitrage français, où il avait notamment parlé de « vraie corruption », Pablo Longoria a rétropédalé pour calmer le jeu. Le président de l’OM assure regretter ces paroles prononcées après un accès de colère et se défend.
En pleine tempête, Pablo Longoria sort du bois
Samedi soir, les couloirs de l’Abbé-Deschamps, où l’OM a sombré face à Auxerre (0-3) notamment après le carton rouge reçu par Derek Cornelius (63′), ont tremblé sous le coup de la colère de Pablo Longoria. Sur les images du diffuseur DAZN, le président de l’OM s’emporte et répète à l’envi que la Ligue 1 est un « championnat de merde » dans lequel règne la « corruption ». Clairement visés, les 19 arbitres de Ligue 1 s’étaient portés dès le lendemain au soutien de leur collègue Jérémy Stinat, dans l‘œil du microcosme marseillais et victime d’intrusion à son domicile après ces évènements, en prenant la parole lors de chacun des matches de ce dimanche et en annonçant porter plainte pour diffamation auprès du Procureur de la République.
Face au tollé général et malgré le soutien d’une large majorité des supporters marseillais, rangés derrière leurs dirigeants, Pablo Longoria est revenu sur ses propos dans une interview accordée à l’AFP ce lundi matin. « Je tiens à dire qu’il n’y a pas de corruption dans le foot français », rétropédale-t-il, alors que ce terme avait scandalisé la planète Ligue 1. « La forme n’était pas appropriée et ce mot, je le regrette », enchérit le président marseillais, qui tente de se justifier : « (Il y a) beaucoup de décisions arbitrales sur lesquelles je considère que l’OM a été défavorisé ».
« Je suis très autocritique avec moi-même, je ne peux pas accepter de donner ce type d’image, exprime Pablo Longoria. Un président de club ne peut pas se comporter comme ça. Rien ne justifie la forme et je ne suis pas content de moi-même. Tout le monde m’a bien expliqué la signification du mot corruption en français, parce qu’en espagnol, ça a un sens plus large. Attention, ça ne justifie rien. Mais je n’ai jamais de la vie pensé à quelque chose comme des échanges d’argent ou des transactions financières, jamais je ne me permettrais ça. » Avant d’appeler à « améliorer beaucoup de choses pour éviter la confusion, pour tout le monde » et de rappeler son devoir de « défendre mon club ».
Crédits photo : Anthony Dibon/Icon Sport