Alors que beIN Sports n’a toujours pas signé le contrat de droits TV le liant à la Ligue au sujet de la Ligue 1, au-delà même de ne pas avoir honoré le premier versement attendu en août, le groupe qatari a également mis sur pied un montage financier assez baroque à propos des 100 millions d’euros promis pour le seul match de Ligue 1 dont il détient les droits. Explications.
Le Qatar maître du football français ?
Est-ce un moyen d’éviter la taxe Buffet, celle qui finance le sport amateur en France en taxant une partie des revenus générés par les droits TV versés pour l’acquisition des sports professionnels ? Ce qui est sûr, c’est que beIN Sports et la LFP se sont entendus pour un contrat unique en juillet dernier. Comme révélé par Romain Molina dans sa dernière vidéo, une info confirmée depuis par Ouest-France, le procès-verbal du dernier Conseil d’administration de la LFP a entériné un deal en deux parties, avec un versement de 80 millions par le diffuseur beIN Sports et un autre de 20 millions par le biais d’un contrat de sponsoring en direct avec le Qatar.
Concrètement, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 vont devoir promouvoir le pays du Golfe, par le biais d’une publicité pour « Qatar Tourism », beIN Sports ou toute autre marque qui ne soit en conflit avec la LFP et les clubs, et ce pour toucher l’intégralité des droits TV promis. Concrètement, les clubs pourront toucher 16,4 millions d’euros, 3,6 millions restant à disposition de la LFP, sur les bases de la répartition suivante : 730 000 euros pour chaque club de Ligue 1 et 170 000 pour chaque club de Ligue 2, et ce pour chaque année du contrat.
L’application de ce deuxième volet du contrat entre la LFP et beIN Sports serait la raison du retard de paiement de la chaîne qatarie selon les informations de l’Equipe, le quotidien sportif précisant que « les deux contrats L1 et L2 sont encore l’objet de discussions ». Un moyen également de mettre la pression à quelques jours de l’élection du nouveau président de la LFP, sachant la proximité liant Nasser Al-Khelaïfi – président du PSG mais également de beIN Group – et Vincent Labrune ? Rien n’est moins sûr.
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
Sans petro.dollars, pas de beIN sport.
Les qataries sont en rires, les supporters frustrés, pleurent …….
En france, sortirons nous, un jour, de notre dépendance, aux énergies fossiles ?
Le football est devenu en qqs années, voire décennies, le laboratoire de l’ultra libéralisme. C’est à la fois très intriguant et très effrayant… Où se situe les limites entre déontologie ? On pousse, on pousse… On creuse le sillon. La malbouffe partenaire de la Ligue 1, Qatar Tourism partenaire de Ligue2…Qui a envie de visiter un pays esclavagiste? En même toi il y a quoi à visiter au Qatar? Des plages? Des prisons? Bonne question finalement.
Mc Do m’a fait + réagir : au moment ou la malbouffe fait des ravages en termes d’obésité et que ça explose en Europe, on choisit cette enseigne pour le sport N°1 en France… « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes » (Bossuet)
on ne choisit pas on prend celui qui donne le plus.
et concernant la malbouffe on a pas attendu que mac do finance le foot pour se ruer chez eux (et les autres…).
vous etes tous en train de de demander des joueurs supplémentaires des ambitions aux clubs et vous etes choquer par le financement.. c’est pas avec la billeterie qui rapporte grosso modo 5% du budget que vous allez acheter des zinedine ou des killian…
Tu as raison, ce n’est pas normal que la billetterie ne représente que 5%…
Et j’ajouterais que ce n’est pas normal que les droits TV représente 80%…
Pour assainir les finances du foot et remettre un peu plus les supporters au centre de l’échiquier, cela passe par un salary cap et un plafonnement des montants de transfert.