En pleine tempête, avec notamment une procédure de licenciement à l’encontre de Stéphane Lannoy et des polémiques à répétition à propos de l’utilisation de la VAR, l’arbitrage français tente d’éteindre l’incendie. Pour y parvenir, Antony Gautier – le directeur de l’arbitrage – a pris la parole à l’occasion d’un entretien accordé au journal l’Equipe dans l’optique de donner de nouvelles directives pour la fin de saison. Tour d’horizon.
Les arbitres doivent se responsabiliser
Reconnaissant « quelques mauvaises utilisations de l’assistance vidéo » depuis le début de saison en Ligue 1, tout en précisant qu’il est « impossible de dire que l’assistance vidéo ne fonctionne pas » Antony Gautier a tout de même défini « une ligne technique claire et précise » autour de quatre grandes orientations lors de son entretien accordé à l’Equipe : « priorité absolue à prendre vos responsabilités, sans attendre l’assistance vidéo ; accompagner le déroulement de la rencontre en favorisant le jeu et le spectacle, avec ouverture et disponibilité auprès des acteurs ; rester ferme sur les incontournables (fautes grossières, mise en danger d’un adversaire, anéantissement d’une action de but…) ; le recours à l’assistance vidéo à des fins managériales dans des moments particuliers. »
Pour cette dernière orientation, Antony Gautier a appuyé son propos en prenant deux exemples concrètes : « Dans le temps additionnel, si un penalty est sifflé. Même si l’arbitre est sûr de lui, il peut être opportun de se déplacer devant l’écran pour asseoir la décision. De même, si en début de rencontre, un carton rouge est sorti, même si l’arbitre n’a pas de doute, il est autorisé à se déplacer. L’outil de l’assistance vidéo doit être davantage autorisé. C’est une évolution. » Reste à savoir si cela suffira à rendre le protocole plus lisible pour tous et s’il sera suivi à la lettre par l’ensemble du corps arbitral français, des différences étant visibles jusqu’ici.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport