Principal diffuseur de la Ligue 1 cette saison, DAZN est mécontent de sa situation. A tel point que la plateforme britannique menacerait de ne pas honorer sa prochaine échéance selon les informations de RMC Sport. Explications.
DAZN commence à s’agacer…
La crise des droits TV dans le football français, épisode 7645. Alors que la perspective de voir DAZN dénoncer son contrat en décembre 2025 apparaît de plus en plus concrète, le diffuseur principal de la Ligue 1 pourrait bien ne pas attendre cette date pour taper du poing sur la table. La raison ? Le géant du streaming sportif n’est pas satisfait des moyens engagés par la Ligue de football professionnel (LFP) dans la lutte contre le piratage.
« Le diffuseur DAZN menacerait de ne pas payer, partiellement au moins, une échéance qui doit tomber dans les jours qui viennent, le 15 février, précise Gilbert Brisbois, animateur de l’émission l’After Foot sur RMC. DAZN s’était étonné d’un communiqué de la Ligue faisant état de victoire contre le piratage. Sauf que DAZN reproche à la Ligue une lutte, comment dire… pas vraiment efficace contre le piratage. »
…et pourrait bien ne plus payer
Daniel Riolo lui a rapidement emboité le pas pour apporter quelques précisions sur ce dossier : « En Angleterre, ils sont cinquante à bosser contre le piratage pendant un week-end, quand en France, ils ne sont que trois. » Cet angle d’attaque serait aussi une manière de mettre la pression à la LFP, alors que DAZN peine à faire grimper son nombre d’abonnés. Six mois après son lancement, la plateforme a convaincu environ 500 000 abonnés, soit trois fois que son objectif initial, pour atteindre son seuil de rentabilité.
Et alors que DAZN pourrait demander la révision de son contrat à partir du 1er décembre, voire même acter un désengagement définitif, la perspective de ne pas honorer le versement du 15 février rappelle également les mauvais souvenirs de l’époque Mediapro. Un échec dont le football français en paye encore les conséquences aujourd’hui. Ce nouveau bras de fer potentiel avec un diffuseur n’augure assurément rien de bon. A tel point que certains présidents de clubs commencent « un petit peu à flipper« , assure Daniel Riolo.
Crédits photo : Johnny Fidelin/Icon Sport
