D’abord très mal en point, puis promis à la qualification avant de craquer sur le gong, Paulo Fonseca et ses hommes n’ont pas pu résister au grand renversement de Leny Yoro et ses coéquipiers. Vainqueur d’un quart de finale retour aussi irrationnel qu’inoubliable, Manchester United retrouvera l’Athletic Club en demi-finale d’Europa League, aux dépens de Lyon.
Un affrontement aux rebondissements incessants
Ce 17 avril 2025 est déjà à marquer d’une pierre blanche. Il est aussi et déjà une funeste date pour les supporters lyonnais, passés par toutes les émotions avant de conclure la soirée en plein cauchemar au Théâtre des rêves d’un Leny Yoro cette fois tout sourire. L’ancien Lillois, convaincant titulaire en axial gauche dans la défense à trois mancunienne n’en avait que faire d’éliminer son ancien entraîneur, acteur d’un match légendaire et d’une nouvelle désillusion européenne en quart de finale, après l’échec face à Aston Villa avec le LOSC il y a un an. « Pour être honnête, je ne comprends rien à ce qu’il s’est passé », s’esclaffait le défenseur de 19 ans au coup de sifflet final. Il n’est certainement pas le seul à eu avoir besoin de temps avant de réaliser.
Parfaitement lancé après une première période maîtrisée et magnifiée par les deux buts de Manuel Ugarte (1-0, 10’) et Diogo Dalot (2-0, 45+1’), Manchester United n’était pourtant pas tiré. Corentin Tolisso (2-1, 71’) puis Nicolas Tagliafico (2)2, 78’) sonnaient la révolte et arrachaient la prolongation. Le premier n’allait pas pouvoir y prendre part : le milieu français, si prépondérant dans l’animation de Paulo Fonseca, était expulsé juste avant la fin du temps réglementaire (89’). De quoi stopper les ardeurs lyonnaises ? Bien au contraire.
Une nouvelle remontada pour le football français
Encore brillant, Rayan Cherki donnait l’avantage à son club formateur (2-3, 105’), avant qu’Alexandre Lacazette ne pense offrir lui offrir la qualification sur penalty (2-4, 110’)). C’était sans compter sur une équipe réduite à dix sur le reculoir et prise par l’enjeu et le forcing mancunien. Bruno Fernandes répondait sur penalty sans tarder (3-4, 114’), avant les coups de boutoir fatals de Kobbie Mainoo (4-4, 120’) et Harry Maguire (5-4, 120+1’) au bout d’une nuit de folie.
« C’est un mix d’émotions dans ma tête, regrettait Paulo Fonseca en conférence de presse d’après-match auprès dans des propos relayés par L’Équipe. Jusqu’à maintenant, c’est difficile de comprendre ce qu’il s’est passé… Je pense d’abord qu’on a fait de magnifiques choses. On a mené 4-2 avec un joueur en moins sur le terrain. Mais on a beaucoup célébré sur le 4-2, alors que le match n’était pas fini. On a pensé qu’on avait gagné. » Il n’en aura rien été. Et les Gones, sans doute encore sonnés ce vendredi matin, n’auront que peu de temps pour se remettre d’un tel scénario catastrophe : dimanche, le déplacement à Saint-Étienne sera presque tout autant important. Un derby que suivra de près Bruno Genesio, peut-être moins pour son passé lyonnais que ses conséquences dans la lutte à la Ligue des champions.
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