Solide défensivement et porté par des pistons inspirés, le RC Lens a renoué avec la victoire contre Angers (1-0), dimanche à l’occasion de la 19e journée de Ligue 1. Pour autant, le manque de réalisme des attaquants plaide encore la prudence. Découvrez nos principaux enseignements de la rencontre.
Un clean sheet synonyme de bouffée d’air
Grâce à une excellente prestation défensive, le RC Lens obtient son septième clean sheet de la saison, pour la première fois avec le gardien australien Mathew Ryan dans les buts. Pourtant, la défense des Sangs et Or avait encaissé trois buts lors des deux derniers matchs face au Havre et au PSG. Avec une défense à quatre puis à cinq, les hommes de Will Still se sont montrés très rassurants en ne concédant que deux tirs, aucun d’entre eux cadré. Cette solidité s’explique sûrement par la force de caractère de cette défense, composée de fortes personnalités comme Facundo Medina et Jonathan Gradit, ainsi que de joueurs plus calmes et discrets comme Malang Sarr, Deiver Machado et Przemysław Frankowski. Une fusion de styles qui prend tout son sens, particulièrement après le départ d’Abdukodir Khusanov vers Manchester City.
Des pistons en grandes formes
Lors de la première période, avec une défense à quatre, les latéraux disposaient de peu d’espace pour s’exprimer offensivement. Cependant, le coup tactique de Will Still à la mi-temps, avec le remplacement (forcé) de Florian Sotoca par Deiver Machado et le passage à une défense à cinq, a radicalement changé le cours du match. Plus offensif, Przemysław Frankowski se montre beaucoup plus dangereux et brille par sa qualité technique ainsi que par ses retours défensifs importants. Son but à la 49ᵉ minute illustre l’importance des pistons dans le dispositif de l’entraîneur belge, Deiver Machado effectuant la passe à Facundo Medina, qui centrera vers le polonais dans la surface. Devenus bien plus menaçants, les Lensois enflammeront les ailes angevines tout au long de la seconde période, jouant ainsi un rôle majeur dans la victoire des Sang et Or.
Une première période peu convaincante
Même si le clean sheet peut être loué, la première période en est tout autre. Malgré 65% de possession de balle et un total de neuf tirs, les Lensois ne se seront pas montrés dangereux la moindre fois et finiront les 45 premières minutes avec zéro tir cadré. S’alignant en bloc bas dans leur moitié de terrain, les angevins ont su faire tomber les Sangs et Or dans un faux rythme mêlant fautes évitables et erreurs techniques. Propulsé par Himad Abdelli en chef d’orchestre, le SCO évoluera en contre-attaque sans pour autant inquiéter la moindre fois Mathew Ryan. Une première période à oublier tout de même pour les Nordistes qui réagiront parfaitement en seconde période. La faute aussi à l’impact très limité du tandem M’Bala Nzola-Goduine Koyalipou, avec un déchet technique prépondérant chez les deux hommes.
Thomas ASSIOUI
Crédits photo :Hugo Pfeiffer/Icon Sport
