Le départ à priori acté de Franck Haise à Nice a remis une pièce dans la machine quant au profond remue-ménage dans l’organigramme du RC Lens. Des mouvements qui inquiètent jusque dans “l’After Foot” sur RMC où Stéphane Guy, chroniqueur, a apporté son éclairage et son avis sur cette situation explosive.
Le RC Lens interroge
« Il faut remonter à l’origine de tout cela, qui est le départ de Florent Ghisolfi. (…). Le mauvais remplacement de Ghisolfi a été le début de la crise. Il a été remplacé par Grégory Thil, ça n’a pas marché. Un autre (Frédéric Hébert, ndlr) a suivi cet hiver, ça n’a pas marché. Le propriétaire du club, Joseph Oughourlian, qui n’était pas d’un naturel interventionniste, a commencé à se poser des questions. Il a fini par aller chercher lui-même un mec qu’il connaissait (Diego Lopez Gomez, ndlr) qui travaillait à Bordeaux. Ils se sont connus en Espagne, où le mec était à l’époque journaliste. Il y a aussi un truc que je n’arrive pas à démêler et à bien comprendre : la brouille entre Pouille et Oughourlian. Mais l’affaire du directeur sportif et le recrutement raté en sont évidemment à l’origine. La confiance entre les uns et les autres s’est distendue.
Je pense que Franck Haise, il y a un mois, n’avait absolument pas à l’idée de quitter le RC Lens. Il attendait simplement qu’un directeur sportif soit nommé à ses côtés et que Pouille devienne président-délégué. Ça nous enseigne que la réussite d’un club est à la fois quelque chose de très simple et de très fragile. Très simple parce que, à l’image de ce qu’il s’est passé à Lens et à Brest, c’est l’alliance indéfectible entre un président, un directeur sportif et un entraîneur. Il faut que ce trio-là marche main dans la main, contre vents et marées et qu’il n’y ait pas l’ombre d’un doute entre eux. Ça parait idiot de dire ça, mais c’est extrêmement rare dans le foot. Il y a très peu de clubs où ce trio fonctionne de concert. Ça peut permettre de surperformer.
Des vidéos ou des extraits d’interview sont ressortis où Dréossi disait que Haise n’avait pas le niveau pour être entraîneur.
Stéphane Guy, chroniqueur de l’After Foot sur RMC
Quand ça se distend, la crise est là. Le RC Lens, à mon avis, est au devant d’une grande crise. On annonce comme remplaçant d’Arnaud Pouille Pierre Dréossi, qui sont des profils extrêmement différents. C’est quelqu’un qui est Lillois d’origine et qui a joué un rôle éminent au LOSC. Son bilan à Rennes est excellent, c’est celui qui a posé les fondations de ce Rennes d’aujourd’hui. En revanche, son bilan depuis Rennes pose question. Il y a eu son passage au Paris FC, celui à Metz actuellement. Et puis ce pedigree lillois qui fait qu’il est attendu avec beaucoup de défiance par les supporters lensois. C’est aussi l’élément décisif du départ de Franck Haise puisque les deux ne s’entendaient pas quand ils étaient à Rennes. Des vidéos ou des extraits d’interview sont ressortis où Dréossi disait que Haise n’avait pas le niveau pour être entraîneur. Il y a un ou même six mois, on louait encore la stabilité, la solidité et les surperformances de Lens. Ça va très, très vite. Ça s’est dissolu en très peu de temps. »
Source : RMC
Crédits photo : Baptiste Fernandez/Icon Sport