Fort d’un mois d’avril solide en dépit de l’élimination de Ligue Europa Conférence et du revers à Monaco, le LOSC reste pleinement engagé dans la course à la Ligue des champions et peut tenir de hautes ambitions. Décryptage.
Le LOSC se donne les moyens de ses ambitions
Malgré un jeu sur deux tableaux (championnat + Europe) qui aura tenu longtemps, le LOSC n’a pas pour autant craqué en Ligue 1. Au contraire, puisque les Dogues ont répondu présents à chacune de leurs sorties ou presque. Toujours plus sûrs de leurs forces, notamment depuis la réorganisation tactique en 4-3-3 en phase défensive, les hommes de Paulo Fonseca ont fait montre de toute leur supériorité face à Marseille, maîtrisant aussi – sans survoler les débats – les rendez-vous piégeux face à Strasbourg et Metz. Le genre de rencontres que le LOSC avaient tendance à laisser filer la saison passée, le podium avec. L’heure est au changement à Luchin, le club nordiste entend bien laver l’affront et l’a prouvé.
Monaco, point de bascule pour la place de dauphin
Seule ombre au tableau de ce début de printemps en championnat : la défaite à Monaco (1-0), dauphin du PSG. Sur le Rocher, le LOSC a vu s’envoler de grandes chances de finir deuxième, bien que la dernière journée ait relancé de minces espoirs. La troupe de Paulo Fonseca avait touché certaines limites, notamment dans l’efficacité et d’un point de vue physique en n’étant pas aidé, certes, par l’enchaînement des matches (voir ci-dessus). Une défaite qui fera date si le LOSC, avec la concurrence de Brest également, ne parvient pas à accrocher un podium synonyme de qualification directe en Ligue des champions.
Des adieux à l’Europe avec les honneurs
Le LOSC avait joué de malchance : dès les quarts de finale, Aston Villa, ogre de cette édition de Ligue Europa, se dressait devant les Dogues, eux aussi parmi les favoris à la victoire finale. Outsiders face au quatrième de Premier League, les ouailles de Paulo Fonseca ont néanmoins fait mieux que se défendre sans renier leurs principes. À la hauteur de l’évènement au match aller, où le LOSC aurait pu repartir avec autre chose qu’une défaite (2-1) de Villa Park, le retour aurait pu déboucher sur une qualification méritée aux points.
Mais rejoint à la fin du temps réglementaire après le but de Matty Cash (2-1, 87′), qui aurait pu (dû ?) concéder un penalty pour une main assez évidente quelques minutes plus tôt, le club nordiste quittait la compétition aux tirs au but, avec des remords décuplés par l’attitude d’un Emiliano Martinez toujours aussi provocateur, mais qui a une nouvelle fois visé juste pour permettre aux siens de dominer les Français dans l’exercice. Le LOSC vivait le premier quart de finale européen de son histoire. Il a payé pour apprendre, avant de revenir plus fort dès la saison prochaine ?
Un calendrier surchargé mais non moins bien géré
Six matches en 23 jours, dont quatre sur les dix derniers jours, c’est peu dire que le LOSC a connu un mois d’avril pour le moins chargé. Revers de la médaille d’un parcours européen poussé, les Dogues ont dû s’y adapter, alors que la Ligue de Football Professionnel avait décidé – comme avec tous les autres clubs français encore engagés en Europe – d’aménager leur calendrier entre le match aller et le match retour face à Aston Villa, décalant le rendez-vous à Monaco à plus tard et densifiant, de fait, le sprint final. Ainsi, entres les pépins physiques (Angel Gomes, Edon Zhegrova), les suspensions (Nabil Bentaleb) et le besoin de repos (Leny Yoro) de chacun, Paulo Fonseca a dû jongler mais a démontré ses aptitudes à bien le faire, grâce à une planification et une anticipation qui a plutôt porté ses fruits sur la durée.
Le bilan du mois :
Lille – Marseille : 3-1
Aston Villa – Lille : 2-1
Lille – Aston Villa : 2-1 (3-4 a.p.)
Lille – Strasbourg : 1-0
Monaco – Lille : 1-0
Metz – Lille : 1-2
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport