À la lutte pour sa montée en Ligue 2 après une saison exceptionnelle, l’USL Dunkerque n’échappe pas pour autant à la réalité économique délicate du football français. Son président, Selçuk Demir, a adressé un pamphlet en forme d’alerte avant le match de playoffs de son équipe face à Metz, ce samedi.
Le football français toujours plus sur un fil ?
« Le football français est mort mais les supporters ne le savent pas. » C’est par ces mots que Selçuk Demir, président délégué de l’USL Dunkerque, décrit l’alarmante situation actuelle du football français. Plombé par les crise des droits télévisuels, le football français professionnel est plus que jamais au bord du gouffre économique. Avec des perspectives d’avenir toujours incertaines malgré le plan échafaudé par la Ligue de Football Professionnel, désireuse de créer sa propre chaîne et de bouleverser son modèle traditionnel.
« Alors qu’on a jamais été aussi performant collectivement sur le plan sportif, beaucoup de clubs sont quasiment en faillite. Pourquoi ? Parce que le modèle basé sur des droits TV surestimés et le trading de joueurs ne tient plus, assène le dirigeant de l’USLD sur LinkedIn. Les clubs vivent au-dessus de leurs moyens : masses salariales déconnectées, revenus d’exploitation insuffisants, dépendance aux ventes de joueurs. »
Et de poursuivre, en érigeant son propre club en exemple à suivre malgré les temps difficiles : « Et ce n’est pas parce qu’un club réussit sportivement que le modèle fonctionne. La performance est, par nature, incertaine. Elle ne doit pas masquer les failles structurelles. Il faut repenser en profondeur. Vite. Avant que la réalité économique ne s’impose brutalement. À l’USL Dunkerque, c’est ce modèle durable qu’on essaie de construire. Modestement, lentement, mais sûrement ». Avec une montée en Ligue 1 qui validerait ce modèle, et une deuxième marche relevée face à Metz ce samedi (17 heures) en playoffs.
Crédits photo : Hugo Pfeiffer/Icon Sport
Droits TV, prix des abonnements, sponsoring ,merchandising et fiscalité font que la France (à part le PSG) sera toujours à des kilomètres de l’Angleterre et de l’Espagne. Donc comme on sait former des joueurs, je suis pas choqué de la politique de vente de joueurs vers des championnats bien + riches. Le vrai problème encore une fois c’est de proposer des salaires trop élevés à des joueurs moyens, voire médiocres. Car tu les traines des années et ça vient peser sur la masse salariale. Que les meilleurs clubs comptent sur les produits de leur centre de formation, et ne recrutent à l’extérieur que des cadres solides et incontestables pour les méler à leur meilleurs jeunes, et ça ira déjà mieux dans l’attente de la fin de cette crise qui nous met en péril.