Décidément incorrigible, capable du meilleur (Angers) comme du pire (Pau), l’Amiens SC ne sait toujours pas sur quel pied danser à huit matches du terme de la saison. Si la perspective de jouer le top 5 est toujours comptablement d’actualité, le club picard manque cruellement de continuité (1 victoire en 8 matches) pour réellement être un candidat crédible. Un mal qui ronge beaucoup d’équipes selon Kylian Kaïboue. Explications.
Kylian Kaïboue, à huit matches de la fin, quel est le vrai visage de l’Amiens SC finalement ?
Je ne saurais pas le dire.
C’est un peu ça le problème, non ?
Ce n’est pas à moi de savoir. Je suis là pour jouer, apporter à l’équipe, faire une performance.
L’Amiens SC reste imprévisible, assez inconstant…
C’est le cas de beaucoup d’équipes dans ce championnat on va dire. On a trois quatre équipes qui luttent depuis le début de saison en bas de classement, deux ou trois qui sont souvent là-haut. Tout le reste, c’est Amiens. C’est indécis, ça gagne, ça perd, ça descend, ça monte au classement. Cela concerne la majorité des clubs du championnat. Il ne faut pas s’en faire.
En tant que joueur, c’est frustrant ou stimulant de vivre une telle saison ?
Moi, ça me stimule. Après, peut être qu’il y en a, ça les saoule. Tant qu’il y a quelque chose à faire, on est là, on est motivés, donc ça va. Surtout, ce n’est pas fini.
Antoine Leautey évoquait la semaine dernière qu’il préférait être dans la peau du chasseur que du chassé. On a l’impression que vous n’avez pas su assumer ce rôle de chassé à 2-0 contre Pau ?
Il a raison. Quand tu es en embuscade, un peu derrière, tu peux voir les équipes devant toi. Quand tu es devant, tu peux voir que ça revient fort, ça met une petite pression. Dans les matches, c’est pareil. On a été plus souvent menés, on arrivait à revenir, on faisait peur aux équipes sur ça. Là, on s’est fait avoir, mais ça ne va pas se reproduire.
Guingamp, un autre club qui ambitionne le top 5, est-il bon adversaire pour se relancer ?
Il n’y a pas de bon adversaire. On s’en fout de l’adversaire, on joue sans calculer ce qui se fait en face. On joue notre jeu et ça passe comme ça se passe.
Le match aller avait résumé le paradoxe de votre saison. Vous étiez en difficulté, mais vous aviez su retourner la situation pour signer votre victoire la plus prolifique de la saison (4-1) sans pour autant faire votre meilleur match. Quel souvenir en gardez-vous ?
On n’avait pas fait un super match, mais on avait été efficaces. On avait puni l’adversaire. On sait que c’est un bon adversaire, il y a beaucoup d’équipes fortes dans ce championnat. Ils ont des atouts offensifs, ils sont embêtants à jouer. On a montré à l’aller qu’on pouvait souffrir et gagner le match. On va y aller déterminés pour essayer de ramener le même résultat.
Propos recueillis par Romain PECHON
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