Fort de ses succès contre Valenciennes, Annecy et Saint-Etienne, l’Amiens SC est revenu en force dans la course aux playoffs. Et selon Maxime Do Couto, le club picard aura clairement son rôle à jouer en deuxième partie de saison. Entretien.
Maxime Do Couto, vous avez démarré 2024 avec trois victoires. Vous aviez besoin de ça après une première partie de saison où ça ronronnait un peu…
Depuis que je suis arrivé, je n’avais pas gagné avec Amiens, je crois que c’était deux défaites et deux nuls. On n’arrivait pas à enchaîner et on voulait faire une série pour remonter au classement. L’équipe avait su le faire en début de saison. On est sur de bons rails. Le plus dur est toujours de confirmer, de faire mieux qu’avant. On va jouer le Paris FC, Caen et Bordeaux successivement, ce sont trois beaux matches. Ce n’est plus un marathon, mais des sprints. On joue un peu une finale chaque week-end, qui plus est contre des équipes pas loin de nous au classement. Ce sont des bons matches à jouer. La cinquième place apporte du positif au vestiaire. On sait de quoi on est capables et c’est à nous de continuer.
On ne peut pas s’empêcher de faire le parallèle entre le début de saison et ce début d’année civile. Qu’est-ce qui permet de penser que ça va continuer cette fois-ci ?
Il y a beaucoup de choses. On a un bon groupe, avec de qualité, cela va nous servir pour être constant et avoir de bons résultats. Je ne pense pas qu’on va plonger. On est bien classé et on a tout à gagner à tout donner pour rester le mieux classé, le plus longtemps possible.
Amiens gagne en ambition ?
Oui, on est tous naturellement ambitieux. Maintenant, la Ligue 2 est compliquée, on verra ce qui se passera.
Laisser le ballon à l’adversaire n’est pas un problème, tant qu’on est bien en place, qu’on reste ensemble.
Amiens est armé pour jouer le top 5 ?
Au niveau de l’effectif, de la qualité, oui largement. On est soudé, on est ensemble, on défend bien et prend du plaisir à bien défendre ensemble. On est patient et on arrive à piquer et à faire mal à l’adversaire. Le but est toujours de s’améliorer, parce que les équipes vont nous analyser, peut-être plus nous laisser le ballon et être plus attentives en contres.
Vous assumez votre style de jeu actuel ?
Oui, il marche bien, il plaît aux joueurs. Logiquement, les adversaires vont s’adapter et c’est à nous d’essayer d’en faire un peu plus, notamment offensivement. Cela ne peut pas marcher à tous les matches. Même pour nous, au-delà du plaisir qu’on prend dans le résultat, on sait qu’il faut se procurer des situations pour être dangereux. Cela joue même sur le côté psychologique de l’adversaire.
Ce que vous vivez en ce moment à Amiens vous rappelle-t-il la saison à Sochaux, où vous gagniez déjà souvent sur le plus petit des scores ?
Non, c’est un peu différent. A Sochaux, la plupart des adversaires nous attendaient, nous laissaient le ballon. On avait une bonne équipe de possession, c’était différent. Parfois, on ne marquait qu’un but parce qu’on manquait d’efficacité. Par contre, la solidité défensive était déjà là. Le coach est un ancien défenseur, forcément… (sourire). Laisser le ballon à l’adversaire n’est pas un problème, tant qu’on est bien en place, qu’on reste ensemble, on n’est pas vraiment en danger. C’est même l’adversaire qui l’est, parce qu’il s’ouvre. A la récupération, il faut savoir profiter de ça, des espaces.
Huit équipes en trois points, c’est très dense…
Oui, tu ne peux pas faire de calcul, tu dois jouer tous les matches pour les gagner. Cela peut aller très vite. Fin décembre, on n’était pas loin d’en bas, là on se retrouve cinquième, ça va très vite. Je trouve ça vachement intéressant, on n’est pas dans le ventre mou, avec rien à jouer. On a la chance d’être en position d’avoir de bons matches à jouer et il en reste plein.
Ce mois de février peut permettre d’en savoir plus sur les ambitions d’Amiens ?
Je pense, oui. Cela va aussi dépendre de ce que les autres vont faire. En tout cas, si on fait de bons résultats, on va vite savoir ce qu’on peut faire sur les derniers mois.
Comment voyez-vous le match à venir contre le Paris FC ?
J’aime bien le PFC, les bonnes affiches. Ils sont compliqués à jouer, ils ont des joueurs de qualité, je pense que ce sera un beau match, Maintenant, si c’est fermé et qu’on gagne à la fin, ça nous va.
Propos recueillis par Romain PECHON
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport
