Dans le cadre de l’affaire Lassana Diarra, la justice a tranché. La cour de justice de l’Union Européenne a statué que plusieurs règles de la FIFA“étaient contraires au droit”. Cela concerne notamment la réglementation en matière de transfert. De quoi envisager une prochaine révolution ?
Une affaire remontant à 2015
Le verdict est tombé. Lassana Diarra ressort vainqueur de son bras de fer avec la FIFA et la Fédération Belge de Football. Le début de l’affaire remonte à 2015, le milieu de terrain évolue alors au Lokomotiv Moscou. Il avait reproché à son club une baisse de son salaire sans aucune raison. Quelques semaines plus tard, l’équipe russe met fin à son contrat. Après quoi elle demande réparation devant la chambre des litiges de la Fifa et le Tribunal arbitral du sport (TAS) à hauteur de 20 millions d’euros. Lass s’engage donc avec le SC Charleroi en Belgique.
Au vu du passif du joueur en Russie, la justice belge fait annuler sa signature à Charleroi. Le club avait en effet peur de devoir payer les indemnités demandées par le Lokomotiv Moscou. C’est en tout cas ce qu’exigeait la FIFA. Une situation qui a poussé le joueur à entrer dans une bataille judiciaire contre la FIFA et la Fédération Belge de Football (FBF).
“Une victoire totale”
La FIFA et la FBF se sont montrées hors la loi vis à vis des lois européennes. Après 9 ans d’attente, la Cour de Justice de l’Union Européenne a rendu ce vendredi un verdict très attendu : « Les règles en question sont de nature à entraver la libre circulation des footballeurs professionnels souhaitant développer leur activité en allant travailler dans un nouveau club« . Une victoire dont se félicite le joueur et son clan : “une victoire totale”. L’avocat belge Jean Louis Dupont de l’ancien international français a appelé les joueurs victimes de ce système en place depuis 2001 à : “demander réparation intégrale de leurs dommages”.
Mais quel impact sur les prochains transferts ? Et notamment sur la Ligue 1 ? Les lois régies par la FIFA se montraient contraires à la libre concurrence. Ce qui les rend aujourd’hui hors-la-loi. Une refonte du marché des transferts pourrait donc avoir lieu. La FIFPRO et l’UNFP, conseillées par Maître Romuald Palao se montrent très satisfaites de cette décision. Ce dernier affirme au journal L’Équipe qu’il s’agit : “une décision historique pour le football professionnel qui ne manquera d’ailleurs pas d’avoir des répercussions importantes sur l’ensemble des disciplines sportives”.
Une affaire qui pourrait bien faire basculer l’économie toute entière du football business actuel. Une sorte de nouvel arrêt Bosman ? L’avenir nous le dira.
Crédits photo : Loic Baratoux/FEP/Icon Sport