Après une longue traversée du désert marquée par deux grosses blessures qui l’ont empêché d’évoluer à son meilleur niveau, Jeff Reine-Adélaïde a retrouvé le plaisir de jouer, la saison dernière, à Molenbeek (D1 Belgique). Désormais sans club mais courtisé, il se laisse le temps de choisir le projet qui lui correspond le mieux.
Du travail et du caractère pour retrouver les terrains
C’est lors d’un long entretien accordé à Foot Mercato que l’ancien Lensois s’est exprimé sur ses dernières années difficiles et sur la façon dont laquelle il voit son avenir. Après plusieurs saisons marquées par les blessures durant lesquelles il a eu peu de temps de jeu, l’ancien international Espoir français a retrouvé du rythme la saison dernière avec Molenbeek, en première division belge. Disputant 27 des 30 rencontres de championnat, l’objectif personnel fut accompli. « L’idée, c’était de reprendre confiance en mon corps, de me montrer que j’étais capable d’enchaîner les matches et de jouer tous les trois jours. Je suis assez content ».
Une vraie résurrection pour Jeff Reine-Adélaïde qui a eu du mal à gérer cet enchaînement de blessures qu’il n’avait pas connu dans sa jeunesse. « On n’est pas préparé. Tu es mis devant le fait accompli et tu dois apprendre sur le tas pour te relever. Quand ça te tombe dessus, bah c’est là… qu’il faut être fort mentalement, et bien entouré. » Une capacité à revenir pour le milieu de terrain qui a dû venir de son travail acharné mais aussi d’une grande force mentale. « J’ai dû me battre pour revenir sur les terrains, me battre par rapport aux personnes qui ne croyaient plus en moi. J’ai dû m’arracher contre pas mal de choses. J’avais 25 ans l’année dernière, et quand tu es aussi jeune, c’est dur d’entendre des gens dire que tu es fini. »
Le challenge, c’est de revenir à un très haut niveau
Jeff Reine-Adélaïde
Désormais, après avoir traversé tant de périodes compliquées, le joueur formé à Lens veut davantage prendre le football comme un plaisir plutôt que comme un métier, maintenant que son corps le laisse tranquille. C’est pour cette raison que, depuis son départ libre de Molenbeek, il n’a pas encore choisi sa destination malgré les sollicitations. « J’espère trouver un projet ambitieux, dans lequel je m’identifie. J’aimerais trouver un club qui partage ma philosophie, à savoir jouer au ballon. Une équipe qui n’a pas peur d’attaquer. » L’ancien Lensois ne ferme aucune porte même s’il est davantage attiré par la Ligue 1, qu’il connaît et apprécie, ou la Liga espagnole pour son style de jeu.
En attendant de signer dans un nouveau club, Jeff Reine-Adélaïde s’entretient en s’imposant « deux à trois séances par jour » et en mettant l’accent sur ce qui lui manque depuis son retour de blessure. De l’aventure jusqu’en demi-finale de Ligue des Champions, en 2020, avec Lyon, il espère retrouver le niveau qu’il avait à Angers et lors de ses premières sorties lyonnaises. « Aujourd’hui, le challenge c’est de revenir à un très haut niveau et que les gens n’aient plus cette image du joueur blessé, mais plutôt celle du joueur qui a envie de redevenir ce qu’il était. C’est le plaisir et l’instinct qui permettent de faire lever des foules. Et j’espère donc retrouver un bon projet. »
Crédits photo : BELGA PHOTO VIRGINIE LEFOUR – Icon Sport