Impressionnant face à Lens (2-1) en ouverture de la 27e journée de Ligue 1, vendredi dernier, le LOSC et Paulo Fonseca ont marqué les esprits. De quoi pousser les éditorialistes Stéphane Guy et Daniel Riolo – qui a interviewé le technicien lillois ce mardi – à tresser des lauriers au Portugais et en dire un peu plus sur son avenir dans le Nord.
Stéphane Guy admiratif du chemin parcouru
« J’ai franchement été impressionné par le match des Lillois contre Lens, vendredi soir. Je ne suis pas certain que le LOSC de la saison dernière aurait gagné ce match – aussi parce que Lens était plus fort. À chaque fois que je vois Lille cette année – qui n’est pas toujours une équipe qui m’enthousiasme d’ailleurs, parce que je ne les trouve pas toujours très bons même s’ils sont réguliers -, je me dis que Paulo Fonseca est un bon représentant de l’adage : “On apprend, puis on confirme“.
L’année dernière, il a appris. Il y avait plein de bonnes idées et plein de belles choses dans le Fonseca de la saison dernière, mais aussi une forme de naïveté par rapport au championnat dans lequel il évoluait. Je trouve toujours très intéressant quand un entraîneur apprend, progresse, se corrige et n’est pas entêté. Je ne suis pas certain qu’il ait un meilleur effectif que l’année dernière, et il a pourtant de meilleurs résultats. Il est le premier entraîneur à emmener le LOSC en quart de finale de Coupe d’Europe et je ne vois pas ce qui les empêchera d’être en Ligue des champions via le championnat. »
Daniel Riolo dresse le portrait et les volontés de Paulo Fonseca
« Paulo Fonseca a traîné, comme tout le club, une forme de frustration dans les matches où il avait le sentiment de dominer, d’avoir des occasions et de manquer d’efficacité. J’ai rarement vu un mec aussi zen. C’est un type qui est d’une tranquillité… Je pense que sa vie l’a conduit à relativiser beaucoup de choses. Son passage en Ukraine a fait qu’il s’est marié avec une Ukrainienne, je vous laisse imaginer ce qu’est aujourd’hui la vie de la famille avec le rapatriement, la panique, la guerre et les moments difficiles traversées. On en a parlé vaguement parce que c’est la vie privée, je ne voulais pas trop m’attarder dessus (Daniel Riolo a eu l’occasion d’interviewer Paulo Fonseca ce mardi après-midi, ndlr). Mais ça aide à relativiser.
C’est un passionné. Il dit : “Le foot, j’arrive à 8 heures, je repars à 20 heures. On est à fond, les schémas, les adjoints, on bosse les adversaires“. Il a appris à connaître la Ligue 1. Il ne pensait peut-être même pas y rester si longtemps parce qu’il avait ce rêve d’aller assez vite en Angleterre. Alors qu’aujourd’hui, il est super content d’être au LOSC. Ça lui plaît, il est beaucoup mieux en Ligue 1 et aime l’équipe qu’il a. Il est content des joueurs qu’il a. Il ne se prend pas trop la tête quand on lui dit que Yoro et d’autres vont s’en aller. Lui, il a ses idées de jeu. Il aime ce qu’il met en place, voit que ça fonctionne et que les joueurs adhèrent. Il n’a jamais eu de problème de messages avec ses groupes et dans ses rapports avec ses présidents, même avec Olivier Létang avec qui ça s’est vite réglé. C’est un mec qui n’a eu aucun problème en dehors de sa vie privée. Il est très positif.
Il fait partie des entraîneurs qui comptent et connus en Europe comme un mec qui pourrait changer de club. Il écoutera probablement, mais il est pour l’instant plutôt content d’être au LOSC. Autant il aurait pu changer de club l’été dernier, quand l’OM l’avait contacté, autant maintenant, pas plus que ça. (…) Mais probablement que beaucoup de clubs, même en France, vont s’intéresser à lui. Si je suis Textor (Lyon), je m’intéresse à lui. Si je suis Longoria (Marseille), je m’intéresse à lui.
Source : RMC
Crédits photo : Anthony Bibard/FEP/Icon Sport