Joueur de collectif par excellence, Florian Sotoca, invité de l’émission L’Équipe de Choc sur la chaîne L’Équipe, est revenu sur son rôle si singulier au RC Lens, lui l’ancien amateur arrivé jusqu’en Ligue des champions en demeurant, à chaque fois, un pilier des Sang et Or.
Un homme de base du groupe lensois
À écouter ses quelques plaisanteries et à voir son sourire jovial à chaque question de nos confrères de L’Équipe de Choc, on comprend mieux pourquoi Florian Sotoca joue un rôle si prépondérant au sein de l’effectif sang et or. Vice-capitaine du RC Lens et parmi les relais privilégiés de Franck Haise, l’attaquant de 33 ans vit pour le groupe en-dehors mais aussi sur le terrain. « Ça me convient parfaitement d’être bon sans marquer, promet-il. Je ne suis pas quelqu’un qui a énormément de statistiques, mais pour un attaquant c’est toujours mieux de marquer ou de faire marquer. Mais je n’attache pas trop d’importance à ça, je pense surtout au collectif. » Un état d’esprit qui l’a donc mené presque tout là-haut, en Ligue des champions, lui l’ancien joueur amateur.
« Certains peuvent être surpris parce que quand vous venez du monde amateur, vous avez connu toutes les divisions à partir de la huitième, conçoit celui qui était encore en CFA 2 avec le FU Narbonne à 22 ans. Le chemin parcouru est fou. Mais avec beaucoup de travail, beaucoup d’humilité, une de remise en question permanente – ce qu’il faut pour le haut niveau -, j’essaye de me mettre à la hauteur de chaque match. J’essaye d’être le plus présent pour embêter le coach lors de ses choix d’équipe et de tout donner pour le collectif. »
33 ans, mais jusqu’à quand ?
Un coach et même un club tout entier qu’il a pleinement conquis depuis son arrivée dans l’Artois, en 2019, quand le RC Lens végétait encore en Ligue 2. Et où il se verrait bien rester encore un bon bout de temps. « J’aurai 36 ans à la fin de mon contrat à Lens, ça ne me rajeunit pas tout ça, s’esclaffe Florian Sotoca. Je profite de tout ce qui m’arrive, je sais la chance que j’ai d’être dans ce club et de faire ce parcours-là. Je me sens encore très jeune dans ma tête mais c’est vrai qu’à 33 ans, ça commence un peu à peser après certains matches. » Un aveu qui ne l’empêche pourtant pas de se montrer toujours à la hauteur de l’évènement, preuve en est sa copie cinq étoiles livrée contre Nantes (4-0) le week-end dernier.
Pas de quoi cependant s’emballer sur sa longévité. « Je n’ai pas envie de trop me projeter vers l’avenir parce que j’ai une carrière qui a débuté assez tard, et j’ai envie qu’elle se prolonge le plus tard possible, lance le Narbonnais en plein carpe diem. Mais c’est vrai qu’à un moment, le corps va dire stop. En tout cas, je suis très fier de faire partie de ce club, le plus longtemps possible j’espère. » La volonté est sans l’ombre d’un doute réciproque avec le RC Lens, que ce soit aux yeux du staff technique ou pour des supporters qui en ont fait leur chouchou, au moins jusqu’en 2026. Florian Sotoca se souciera de la suite en temps voulu.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport
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