Après une saison à Lens (2018-2019), Fabien Centonze a pleinement pris la mesure de la Ligue 1 à Metz avant de s’envoler l’été dernier pour Nantes. À 27 ans, le latéral droit français a fait l’objet de nombreuses sollicitations, dont celle du RC Lens, mais devrait bien rester chez les Canaris. Décryptage.
À Metz, la montée en puissance
Avant Metz, il n’avait pas connu la Ligue 1. Depuis, il en est devenu une valeur sûre à son poste. Fabien Centonze a connu une progression linéaire qu’il poursuit toujours, à 27 ans aujourd’hui. Après le RC Lens, où il a connu une saison plutôt convaincante en Ligue 2 de 2018 à 2019, le latéral droit partait à la conquête de l’élite française il y a quatre ans. « Je suis content de pouvoir découvrir la Ligue 1 », martelait le principal intéressé à son arrivée au FC Metz. Depuis, il ne l’a plus quittée.
Alors qu’il sort de trois saisons toutes plus convaincantes les unes que les autres en Moselle, Fabien Centonze fait naturellement l’objet de diverses sollicitations en Ligue 1. Son club du FC Metz relégué à l’échelon inférieur, le Français s’attend à avoir un bon de sortie au vu de ses performances individuelles. Il n’en sera rien. « Comme je l’ai dit, je sais ce que le club m’a apporté, note-t-il quelques jours après la fermeture du mercato et alors que son faux départ au FC Nantes est encore dans toutes les têtes. Mais là je me sens trahi par la direction et je veux rétablir certaines vérités. Le club et en particulier le président Bernard Serin et le directeur sportif Pierre Dréossi n’ont pas respecté leur parole à mon sujet. J’avais une offre ferme du FC Nantes, j’ai 26 ans, je n’ai plus de temps à perdre et je voulais y aller. C’est normal d’être déçu. » Fabien Centonze ne le restera pas longtemps.
À Nantes, la découverte de l’Europe
Quelques jours plus tard, le FC Metz ploie sous le joug du FC Nantes. Les Canaris n’ont pas renoncé au latéral droit messin et usent d’un stratagème bien précis pour le débaucher de Metz : le joker permettant à un club français de recruter un joueur d’un autre club français entre les fenêtres estivale et hivernale. Ainsi l’ancien Lensois débarque chez le tout récent lauréat de la Coupe de France et part à la découverte de l’Europe. S’il ne peut prendre à la phase de groupes – la phase d’enregistrement de l’effectif étant passée avant son arrivée -, Fabien Centonze dispute l’intégralité de la confrontation face à la Juventus (1-4 en cumulé) en seizièmes de finale de Ligue Europa.
Ardemment voulu par Antoine Kombouaré, l’ancien Messin s’est naturellement imposé dans le couloir droit de la défense nantaise et a fait prendre la porte à Dennis Appiah (Saint-Étienne) et Fabio (Gremio) pendant la saison, puis Sébastien Corchia (Amiens SC) au terme de celle-ci. Mais lui aussi aurait très bien pu plier bagages moins d’un an après son arrivée. Crystal Palace (Angleterre), Rennes et même Lens se sont penchés sur son profil, sans forcément donner suite puisque, maintenu in extremis, le FC Nantes a souhaité conserver son joueur sans que celui-ci ne soit opposé à cette idée. La suite, le Français devrait encore la vivre comme titulaire à Nantes. Mis en concurrence cette saison avec l’arrivant Ronaël Pierre-Gabriel, Fabien Centonze part avec une longueur d’avance sur celui qui a enchaîné les prêts peu concluants ces dernières années. Le RC Lens pourrait alors croiser la route de l’ancien Sang et Or le 29 octobre prochain, à l’occasion de la réception du FC Nantes au Stade Bollaert. En Ligue 1, là où Fabien Centonze a fait ses preuves.
Enzo PAILOT
Crédits photo : Gwendoline Le Goff/FEP/Icon Sport